à deux pas de la place Jean-Jaurès, une porte, des escaliers et en bas, la traite d’êtres humains. Sur signalement du nouveau syndic du 100 rue Saint-Savournin (6e), les services de police ont découvert que trois à quatre hommes vivaient dans trois caves inférieures à 7 m2. Un espace avec douche et WC, sans lumière naturelle ni aération, loué 200 euros par mois et par personne.

Son propriétaire, d’une grande aisance financière, a été entendu la semaine dernière par la police pour ce nouveau cas de soumission de personnes vulnérables à des conditions d’habitat indigne. L’homme possède trois caves de l’immeuble et s’est défaussé sur Riyadh B., 53 ans, associé avec lui sur la 3e cave achetée 20 000 euros, en 2012, et qui récupère les loyers. Christian C., 61 ans, n’est pas un inconnu. Il est déjà mis en cause, en septembre, au 48 rue Curiol, où il loue une cave moisie. Cela lui avait valu un premier arrêté d’insalubrité avec interdiction définitive d’habiter, cessation immédiate de location de ce local par nature impropre à l’habitation et obligation de relogement de son locataire. N’ayant fait aucune offre d’hébergement à son locataire, il est sous le coup d’une astreinte de 200 euros par jour de retard à le reloger.

Tout est bon à louer et pas qu’à Marseille pour rassasier les cupidités. Des arrêtés montrent des situations quadridimensionnelles comme la location d’un abri de piscine semi-enterré et aménagé en logement à Aix, un cabanon de jardin accolé à un vieil autobus à Martigues, une caravane à Arles, une micropièce dans une cage d’escalier à Aix, etc.