ÉTATS-UNIS – Dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, Donald Trump est roi. C’est ce qui ressort des échanges qui s’y sont déroulés lundi 14 avril, alors que le président américain recevait son homologue salvadorien Nayib Bukele.

Une journaliste star de CNN, Kaitlan Collins, en a ainsi pris pour son grade après avoir demandé à Donald Trump pourquoi son administration refusait de se conformer à une ordonnance de la Cour suprême, dans l’affaire de l’expulsion très médiatisée de Kilmar Ábrego García.

Qui est Nayib Bukele, président du Salvador et nouvel allié de Donald Trump ?

Cet immigré salvadorien, en principe inexpulsable depuis 2019, est au cœur d’un imbroglio judiciaire : la justice américaine exige qu’il soit ramené aux États-Unis, estimant que son expulsion était illégale, alors que l’administration Trump, tout en reconnaissant une « erreur administrative » dans ce dossier, explique qu’elle n’a plus aucun pouvoir sur son sort puisqu’il se trouve sur le sol salvadorien.

« Vous avez dit que vous vous conformeriez à la décision de la Cour suprême si cette dernière stipulait que quelqu’un doit être rapatrié [aux États-Unis] », a rappelé Kaitlan Collins à Donald Trump dans le Bureau ovale, comme le rapporte le HuffPost américain.

Le président républicain, visiblement irrité, l’a alors interrompue, esquivant complètement la question, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous : « pourquoi ne dites-vous pas simplement : “n’est-il pas merveilleux que nous tenions les criminels à l’écart de notre pays” ? » Et Donald Trump d’ajouter : « c’est pour ça que plus personne ne vous regarde. Vous n’avez aucune crédibilité. »

Pas une première entre Donald Trump et Kaitlan Collins

Kaitlan Collins, correspondante de presse à la Maison Blanche depuis plusieurs années, avait déjà été ignorée par Donald Trump lors de son premier mandat, lorsqu’elle lui avait posé des questions sur Vladimir Poutine en 2018.

En mai 2023, lors d’une réunion publique modérée par la journaliste, Donald Trump l’avait aussi qualifiée de « méchante personne », alors qu’elle lui avait demandé pourquoi il avait conservé des documents classifiés lorsqu’il avait quitté la Maison Blanche en 2021.

Kilmar Ábrego García vivait aux États-Unis en vertu d’une ordonnance de protection qui l’empêchait de rentrer au Salvador. Ses avocats ont affirmé qu’il fuyait la violence des gangs.

Interrogé lundi à ce sujet, Nayib Bukele a exclu tout geste en faveur de ce jeune habitant du Maryland. « Comment puis-je le renvoyer aux États-Unis ? Je le fais venir clandestinement aux États-Unis ? Bien entendu, je ne vais pas faire ça. La question est absurde (…) Je n’ai pas le pouvoir de le renvoyer vers les États-Unis », a-t-il déclaré dans le Bureau ovale.

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