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C’est une petite musique, lente et lancinante, un rythme qui rappelle celui du Boléro de Ravel. Amateurs de couleurs vives, d’œuvres flamboyantes et d’énergie sauvage, passez votre chemin. L’art de Pierrette Bloch (1928-2017) n’est sans doute pas pour vous. C’est un art minimaliste et janséniste fait d’équilibres fragiles jouant sur la répétition des formes.
Née à Paris, Pierrette est la seule enfant de Marcel Bloch et Madeleine Schwob, horlogers à La Chaux-de-Fonds. C’est la visite, en 1939, au Musée d’art et d’histoire de Genève, d’une exposition dédiée aux chefs-d’œuvre du musée du Prado, qui fait naître sa vocation, à l’âge de 11 ans. Elle suit en 1945 des cours de dessin auprès d’André Lhote puis chez Henri Goetz, qui lui donne un conseil qu’elle n’oubliera jamais: «Fais ce que tu veux.» C’est ce à quoi elle s’emploiera pendant 70 ans. Sept décennies de création que le Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole (MAMC +) dévoile.