- Les Républicains ont choisi ce lundi de soutenir Michel Barnier à l’élection législative partielle qui aura lieu à l’automne dans la 2ᵉ circonscription de Paris.
- Mais la ministre de la Culture et maire du 7ᵉ arrondissement de la capitale, Rachida Dati, affirme qu’elle sera quand même candidate.
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Coup de théâtre à Paris. La 2ᵉ circonscription, vacante après la décision du Conseil constitutionnel de déclarer inéligible le macroniste Jean Laussucq, risque de devenir l’épicentre d’une nouvelle guerre fratricide à droite. La commission nationale d’investiture des Républicains a choisi, lundi en fin d’après-midi, de valider la candidature de l’ancien Premier ministre Michel Barnier pour l’élection législative partielle qui se tiendra à l’automne. Au détriment de Rachida Dati, qui avait fait acte de candidature in extremis au tout début de cette réunion.
Mais la ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris ne l’entend pas de cette oreille. Elle n’a pas attendu les résultats pour assurer qu’elle se présenterait coûte que coûte. « Je suis candidate quoi qu’il arrive dans cette circonscription où les Parisiens attendent une alternance ! Ma détermination et mon énergie sont pour eux ! Paris ne peut pas souffrir de guerres d’ego qui me sont étrangères », a-t-elle déclaré au Parisien (nouvelle fenêtre), juste avant la réunion de la commission d’investiture. Des propos confirmés au service politique de TF1/LCI.
Barnier accusé de parachutage
Michel Barnier, éphémère Premier ministre, s’est porté candidat le 15 juillet, quelques jours après la décision du Conseil constitutionnel. Quant à Rachida Dati, elle avait laissé planer le doute jusque-là. Mais elle n’a cessé de s’opposer à une candidature du Savoyard sur ses terres, l’accusant de parachutage et voyant d’un mauvais œil de possibles ambitions pour la mairie de Paris en 2026 ou la présidentielle de 2027.
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Des proches de la ministre, renvoyée la semaine dernière en procès pour corruption et trafic d’influence, qui brigue la succession d’Anne Hidalgo, craignent que Michel Barnier ait, lui aussi, des ambitions pour l’Hôtel de Ville si elle ne pouvait pas se présenter, ce que l’intéressé a démenti (nouvelle fenêtre). Il s’agit aussi pour elle de stopper ses hypothétiques ambitions présidentielles. « J’y vais parce que les Parisiennes et les Parisiens doivent comprendre que cette élection ne peut pas servir qu’à porter les ambitions présidentielles de Michel Barnier. C’est un manque de respect pour tout le monde, en plus de son parachutage », a-t-elle confié au Parisien.
Rachida Dati est la mieux placée pour incarner l’alternance
La commission d’investiture LR à propos des municipales
Dans sa déclaration de candidature citée par le quotidien francilien, Rachida Dati estime que « pour la première fois depuis 2001, la droite et le centre peuvent gagner Paris », et qu’elle est candidate à cette législative partielle « car, à moins de six mois des prochaines municipales, cette élection lancera nécessairement le début de la campagne » municipale.
De son côté, Michel Barnier a donné de nouveaux gages lundi soir. « Je n’ai pas d’ambition municipale. Je veux me consacrer entièrement aux habitants de notre circonscription et porter leur voix avec dignité et clarté », a-t-il écrit sur son compte X. « Il n’y aura aucune polémique de mon côté », a ajouté l’ancien ministre.
De son côté, la commission nationale d’investiture a indiqué que « Rachida Dati est la mieux placée pour incarner l’alternance » dans le cadre des municipales, proposant à l’intéresser des « discussions » pour « bâtir une liste de rassemblement au service des Parisiens ». Des gages qui semblent valider d’avance une candidature de la ministre en 2026 dans la capitale.
J.F.