Par
Jessie Leclerc
Publié le
14 avr. 2025 à 16h38
Elle est sans aucun doute la première fan du club. Catherine Benard, 69 ans, ne manquerait un match du Rouen Métropole Basket (RMB) pour rien au monde. Elle qui a toujours ou presque vécu à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime), vit basket, pense basket, respire basket. Casquette, maillot, legging et lunettes aux couleurs du RMB, Catherine nous accueille chez elle et témoigne de sa passion.
Fan depuis 1999
C’est en 1999 qu’elle tombe définitivement amoureuse du ballon orange. À l’époque, elle commence à suivre le SPO, lorsque l’équipe masculine était encore en Nationale 2. Mais elle baigne dans le basket depuis plus longtemps encore, ça date de son enfance. Ses frères et sœur y jouaient à Déville-lès-Rouen.
Ses enfants ont aussi fait du basket. « Mon fils en a fait de ses trois ans à ses 40 ans. » C’est à cette période qu’elle a « craqué pour le SPO », aujourd’hui RMB. Depuis, elle ne les a pas quittés : « J’allais à des matchs de temps en temps. Depuis, si j’en loupe un, c’est que vraiment, je ne peux pas », s’exclame Catherine. Elle va voir un match au moins une fois par semaine et va même voir les entraînements de ses chouchous.
Les filles, les jeunes… Pas de jaloux !
Depuis deux ans, Catherine suit aussi l’équipe féminine à Bihorel. « C’est merveilleux, elles sont en finale de coupe de France ! J’ai réservé ma place dans le car, je serai avec elles à Paris », se réjouit-elle.
Elle soutient également les équipes Espoirs. Pour elle, « c’est important, il faut bien leur donner du tonus, même s’il n’y a pas grand monde. Il faut que ça se développe ».
Tout l’attirail de la supportrice
Catherine dispose d’une belle collection pour soutenir son club favori. Ballons dédicacés, cadres signés, écharpe… Chez elle, elle aménage une pièce décorée à l’effigie du RMB. Dans l’armoire, une dizaine de maillots.
Catherine dispose d’une panoplie de maillots du RMB, tous ou presque dédicacés.
« Cette semaine, j’ai reçu mon petit nouveau, signé par Mohamed Choua, ça m’a fait plaisir », s’émerveille la supportrice.
Je porte un maillot à chaque match. Ça m’habite, dès que je suis en tenue, je suis avec eux. À partir du moment où j’ai mis les couleurs une fois, je ne les ai plus jamais lâchées, allant même jusqu’à assortir mes dernières lunettes au club !
Catherine Benard
Supportrice du RMB
La fan absolue a même fait personnaliser son calendrier avec des photos des joueurs et y a inscrit toutes leurs dates d’anniversaire.
Les joueurs sont comme ses enfants
Dans les tribunes, on la repère facilement, pourtant, lorsqu’il s’agit de parler des joueurs, elle aime la discrétion : « J’échange parfois avec eux, ils se confient, mais tout ce que j’entends dans la salle, reste dans la salle », s’amuse Catherine.
Le RMB, c’est mon oxygène, ma deuxième famille. Les voir me fait tellement de bien. C’est comme si je leur donne de l’énergie et qu’ils m’en donnent. Et ils sont plus que moi, donc j’en reçois plus !
Catherine Benard
Bien qu’elle soit proche de ses enfants, Catherine est aussi très attachée à chacun des membres du RMB. « Au début, les joueurs étaient comme mes enfants, maintenant, ce sont comme mes petits enfants », confie-t-elle avec émotion.
Pour elle, « le RMB ne perd jamais ». « Quand on me dit qu’ils vont perdre, je n’entends rien, je suis dans ma bulle. Pour moi, chaque match, c’est comme si j’étais avec eux sur le terrain. Je les suis, je les accompagne. »
Une encyclopédie du RMB
Elle se souvient de tout. Des joueurs, des coachs, des finales, des hauts, des bas : « Jean-Emmanuel Lebrun, il est resté presque dix ans. On se parle encore. Rien que d’entendre sa voix, ça me replonge vingt ans en arrière. » Elle parle aussi de Sylvain Delorme, l’actuel coach, avec beaucoup d’admiration : « Il paraît calme, mais il dégage une vraie force. Il est attentif et pense d’abord au bien-être de ses joueurs. »
La fan aimerait agrandir sa collection.
Pas de joueur préféré cette année, car selon elle, « ils sont tous complémentaires. C’est la première saison où je ressens un groupe aussi soudé, aussi solidaire. Vu de l’extérieur, ça saute aux yeux. » Même les moins visibles, comme Youri, ont sa reconnaissance. « Il fait un boulot fou en défense. On ne le voit pas toujours, mais il est essentiel ».
Une association de supporters
En 2022, Catherine fonde l’association Léopards Rouen Basket pour rassembler les supporters et raviver la ferveur. « On avait un petit camion, on faisait les déplacements à plusieurs, on visitait la ville avant les matchs. Seule, ce n’est pas pareil. Le groupe change tout. »
Aujourd’hui, plus de camionnette, mais un site web bien actif sur lequel Catherine écrit des articles avant et après chaque match et où elle donne les résultats. « Je n’ai pas beaucoup de temps libre », dit-elle en rigolant. Avec son association, elle espère « ramener du monde au RMB » et avoir « des supporters aussi exceptionnels qu’à Blois » : « Là-bas c’est la folie, ça serait mon plus beau rêve ».
Le lundi matin, on la retrouve balle en main : « Je fais du basket santé. Je m’améliore au shoot ! » Et quand on lui demande pourquoi elle continue son engagement dans le basket et le RMB, elle répond : « Parce que je les aime et parce que le basket, c’est du partage ! »
Retrouver l’association des supporters en cliquant ici.Suivez l’actualité de Rouen sur notre chaîne WhatsApp et sur notre compte TikTok
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