La tension monte entre Donald Trump et la Russie. Alors que le président américain, prudent, campait une position plutôt conciliatrice à l’égard de Vladimir Poutine au début de son mandat, persuadé d’être en mesure de le raisonner et d’arrêter la guerre en Ukraine en 24 heures, sa rhétorique s’est durcie ces dernières semaines. Notamment à mesure que les attaques russes ont persisté en Ukraine et ce, malgré les négociations, pour lesquelles, rappelons-le, des dizaines d’États et d’entités diplomatiques ne ménagent pas leurs efforts depuis des mois (que ce soient des pays africains, européens, sud-américains, ou l’Arabie saoudite, les États-Unis, le Vatican, l’ONU, la Turquie, etc.).

Bref, ce lundi, Trump est à bout de patience. Trop c’est trop. Lors de son entretien en Écosse avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président américain a annoncé réduire le délai de 50 jours qu’il avait octroyé le 14 juillet à Poutine pour faire des progrès vers la fin de la guerre. « Je vais fixer un nouveau délai d’environ… 10 ou 12 jours à compter d’aujourd’hui », a-t-il déclaré aux journalistes. « Il n’y a aucune raison d’attendre… Nous ne voyons tout simplement aucun progrès. »

Si le Kremlin n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat, l’ancien président russe Dmitri Medvedev, proche allié de Poutine, a affirmé sur X que Trump jouait « un jeu d’ultimatums » qui pourrait conduire à une guerre impliquant les États-Unis. « Chaque nouvel ultimatum est une menace et un pas vers la guerre. Pas entre la Russie et l’Ukraine, mais avec le propre pays (de Trump) », a-t-il menacé.

Le discours du désormais Vice-président du Conseil de sécurité de Russie au sujet de l’Occident, l’Otan et l’Ukraine s’est radicalisé ces dernières années. Ultranationaliste, il a récemment proposé de « lancer des frappes préventives » contre l’Occident et a déjà menacé plusieurs fois d’utiliser l’arme nucléaire. 

Les sanctions économiques, un « élément clé »

Pendant ce temps, à environ 7 500 km de la côte atlantique américaine, on salue l’ultimatum du républicain. Andriy Yermak, chef de cabinet du président ukrainien, a remercié Trump dans un message publié sur les réseaux sociaux pour « avoir tenu bon et délivré un message clair de paix par la force ».

Volodymyr Zelensky a également salué la déclaration américaine « particulièrement importante » qu’il a qualifiée d’opportune dans le cadre des efforts visant à parvenir à un accord de paix. « La position claire et la détermination exprimée par @POTUS arrivent à point nommé, à un moment où beaucoup de choses peuvent changer grâce à la force pour une paix véritable », a-t-il écrit sur X.

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Baladé par le leader russe depuis plus de six mois, Trump a fait savoir qu’il n’était pas intéressé par de nouvelles discussions avec Poutine. Et en même temps, pourquoi discuter quand on peut simplement augmenter les droits de douane ? Des sanctions seront prises contre Moscou si celle-ci ne répond pas aux exigences de Washington, a donc réaffirmé Donald Trump.

Selon Zelensky, la menace de sanctions économiques un « élément clé » pour mettre fin à la guerre : « La Russie prête attention aux sanctions, elle prête attention à ces pertes ». 

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