VIDÉO — Quarante ans durant, la propriété familiale du Jas de Bouffan, à Aix-en-Provence, fut le refuge du créateur. Il peignit inlassablement le domaine, son parc, son bassin. Restauré, cet écrin ouvre enfin au public.

Par Pierrick Allain

Publié le 25 juillet 2025 à 14h48

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La Provence, Paul Cezanne ne l’a jamais vraiment quittée, même lorsqu’il séjourna à Paris. Dans cette vidéo, vous découvrirez le lien qu’entretenait Cezanne avec cette maison familiale et comment elle a nourri sa peinture. Car la réouverture du Jas de Bouffan s’accompagne aussi d’une exposition — Cezanne au Jas de Bouffan — au musée Granet d’Aix-en-Provence, où cent trente œuvres venues du monde entier sont visibles jusqu’au 12 octobre 2025.

Dans cette grande bastide du XVIIIᵉ siècle, le jeune peintre peignit ses premières œuvres directement sur les murs du salon à la peinture à l’huile. Il y fit également ses premiers portraits : des membres de sa famille, des amis ou des ouvriers agricoles de la ferme voisine. L’immense jardin devint aussi son terrain de jeu : il représenta notamment l’allée de marronniers, un bassin sculpté, de grands arbres, une ferme… Ici, lumières, formes et couleurs sont propices à la réalisation de nombreux tableaux. Ce jardin fut une source d’inspiration inépuisable. C’était son laboratoire, un peu comme le jardin de Giverny de Claude Monet.

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Puis lors de travaux de rénovation de la bastide, son père (enfin) convaincu du talent de son fils, lui aménagea un petit atelier, sous les toits, doté d’une belle verrière orientée plein nord. C’est ici que le peintre se retira pour réaliser des natures mortes révolutionnaires. Il faudra attendre sa mort, en 1906, pour que chacun prenne conscience de l’authentique rupture qu’a apportée son œuvre dans l’art occidental et de son influence primordiale sur tous les mouvements picturaux du XXᵉ siècle.

Suivez dans cette vidéo la démarche du peintre, enfant d’Aix-en-Provence, infatigable dans sa recherche picturale. « L’art est un sacerdoce », ne cessait-il de clamer.

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