Le président américain est «très déçu». Quatorze jours après l’ultimatum lancé à l’homme fort du Kremlin pour cesser la guerre – il lui donnait 50 jours – Donald Trump annonce qu’il va serrer la vis. Il lui laisse désormais «dix à douze jours», a-t-il lancé lundi 28 juillet depuis son complexe de golf à Turnberry, en Ecosse.
Volodymyr Zelensky a salué sur X «une position claire et une détermination affirmée de la part (du président Trump) et au moment opportun, alors que beaucoup de choses peuvent changer grâce à la force en faveur d’une paix véritable».
Une «preuve de fermeté», s’est aussi réjouit sur X le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak. Il remercie le président américain «d’adresser un message clair de paix par la force». Le 19 juillet, le président Zelensky s’est dit prêt à négocier directement avec Poutine après l’échec de pourparlers en juin.
Le coup de pression est une nouvelle preuve que Trump s’impatiente, et que sa relation avec Poutine n’est plus au beau fixe. Fin mai, après d’énièmes bombardements russes en Ukraine, il avait accusé le chef du Kremlin d’être devenu «complètement fou» ; début juillet, il lui reprochait de dire «beaucoup de conneries». Ce revirement vaut aussi pour l’Ukraine. Après avoir annoncé l’arrêt de livraisons d’armes américaines au début du mois, il a rétropédalé quelques jours plus tard et affirmé, le 7 juillet, qu’il en enverrait davantage, principalement des «défensives».
Le président américain s’est aussi montré bien optimiste sur la situation au Moyen Orient : «un cessez-le-feu est possible» à Gaza, a-t-il assuré en réponse à la question d’un journaliste, alors que la pression internationale s’accroît sur Israël, accusé d’entretenir un désastre humanitaire dans l’enclave palestinienne. Ce que Trump reconnaît lui même : il dit aussi, ce lundi, voir des signes de «réelle famine» parmi la population de deux millions d’habitants.
Mis à jour à 20h15 avec la réaction de Volodymyr Zelensky.