Un échange sur X entre Jean-Michel Aulas et le vice-président écologiste de la Métropole de Lyon a déclenché une vive polémique. En cause : des propos tenus par Fabien Bagnon, que l’ancien président de l’OL juge logiquement « abjects » et « indignes. »

Tout est parti d’un message publié par Jean-Michel Aulas réagissant à la prolifération des tags dans la ville de Lyon. Sur X (ex-Twitter), celui qui alimente depuis plusieurs mois les rumeurs de candidature aux prochaines municipales écrivait : »@Gregorydoucet C’est très juste les vrais lyonnais ont honte de ce qui se passe : mais c’est vrai il faut être Lyonnais (de naissance, de travail, de cœur) pour comprendre ce désenchantement qui se mue en colère ! »

Fabien Bagnon, vice-président chargé de la voirie et de la mobilité active à la Métropole, a réagi vivement : »Quand on commence à parler de vrais lyonnais, on en arrive rapidement à parler de vrais français ou de vrais allemands. Décidément Jean-Michel Aulas ratisse très très large à droite. »

« La ligne rouge »

Des mots qui ont immédiatement fait bondir Jean-Michel Aulas. Dans un long message publié en retour ce lundi 28 juillet, il s’est dit « sidéré par les propos de Fabien Bagnon », ajoutant : »Comparer mon attachement aux Lyonnais à une dérive nazie, faire l’amalgame entre l’amour d’une ville et les heures les plus sombres de notre histoire, c’est franchir une ligne rouge. »

L’ancien dirigeant de l’OL poursuit : »C’est abject, c’est indigne, c’est insultant pour tous ceux qui ont vécu la Résistance, et pour tous ceux qui continuent à croire que le débat public impose un minimum de décence. »
Avant de rappeler : « Mes parents étaient enseignants républicains de gauche, enracinés dans la tradition laïque et résistante de Lyon. Cette mémoire, je l’ai reçue en héritage. »

Jean-Michel Aulas demande au maire de Lyon et au président de la Métropole de se positionner : « Je demande à @Gregorydoucet de dénoncer ces propos. Je demande à @brunobernard_fr de les condamner et de prendre ses responsabilités. »

Selon lui, « un vice-président ne peut impunément proférer de telles accusations. Il ne s’agit plus d’un dérapage, mais d’un naufrage moral. Le silence de la @villedelyon et de la @grandlyon vaudrait approbation. Et moi, je ne me tairai pas. »

Ainsi, Jean-Michel Aulas ne compte ainsi pas en rester là. Fabien Bagnon aurait sans doute mieux fait de rester dans sa zone de confort : les mobilités, et plus particulièrement, les pistes cyclables.