L’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis a le mérite «de limiter les dégâts» pour l’industrie helvétique, a réagi lundi l’organisation patronale Economiesuisse, à l’heure où le pays alpin attend encore d’être fixé sur son sort. Des droits de douane à 15% restent «un niveau élevé» qui va freiner la demande venant des États-Unis, a réagi Jan Atteslander, un des membres de la direction de cette organisation patronale, qui rappelle que les entreprises suisses sont «indirectement touchées», puisque l’Union européenne est, pour beaucoup, leur plus gros débouché.

«De nombreuses entreprises industrielles suisses livrent des pièces et composants dans l’UE», a-t-il rappelé lors d’un entretien avec la radiotélévision suisse alémanique SRF, alors que les chaînes d’approvisionnement et de production sont étroitement imbriquées, au-delà des frontières. Cet accord permet donc de «limiter les dégâts», estime Jan Atteslander, qui se félicite qu’une guerre commerciale entre les États-Unis et l’UE ait pu «être évitée».


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La Suisse «en contact avec les autorités américaines compétentes»

Les États-Unis sont un partenaire clé pour la Suisse, mais l’Union européenne reste son premier débouché. En 2024, l’Union européenne a absorbé 51% des exportations de marchandises de la Suisse, selon les relevés de l’office fédéral de la douane. Par comparaison, les États-Unis représentent 18,6% des exportations de marchandises de la Suisse. Si l’UE est parvenue à un accord avec les États-Unis, la Suisse attend toujours de savoir quel niveau de droits de douane lui sera imposé à l’échéance du 1er août. Les autorités à Berne n’ont pas encore reçu la lettre très attendue de la Maison Blanche.

«La Suisse est en contact avec les autorités américaines compétentes», a indiqué Markus Spörndli, le porte-parole du ministère de l’économie à l’AFP, précisant que le Conseil fédéral (gouvernement) «communiquera activement» dès qu’il y aura des «développements significatifs». Au vu de son excédent commercial avec les États-Unis, la Suisse s’était vue imposer des droits de douane de 31% lors des annonces de l’administration de Donald Trump début avril.