La controverse autour du « compteur de balconing » enflamme désormais le Royaume-Uni, où de nombreux responsables politiques et citoyens dénoncent une initiative jugée choquante. La Fédération Baléare de Balconing, collectif anonyme à l’origine de ce classement macabre, comptabilise les morts et blessés tombés de balcons aux Baléares et publie ses chiffres sur les réseaux sociaux et son site web, provoquant un tollé outre-Manche.

Selon Ultima Hora, la Fédération revendique l’usage de l’humour noir pour « supporter » ce qu’elle décrit comme un « modèle touristique sauvage » à Majorque. Son système de points, volontairement « simple et neutre », attribue deux points pour chaque décès et un pour chaque blessé. Le classement, mis à jour environ tous les dix jours en haute saison, répertorie les nationalités des victimes ainsi que les communes où les accidents surviennent.

Colère des familles devant ce classement

La polémique a été relancée par une série de drames récents. Le jeune joueur de hockey sur glace Gary Kelly est mort la semaine dernière après une chute du troisième étage de l’hôtel Ibiza Rocks, à San Antonio, seulement deux semaines après la mort d’un autre Ecossais, Evan Thomson, dans le même établissement. En avril, une touriste italienne de 19 ans, d’origine turque, a elle aussi perdu la vie dans cet hôtel appartenant au groupe britannique Ibiza Rocks.

Cette accumulation d’accidents alimente la colère des familles et de plusieurs responsables britanniques, qui jugent intolérable la publication d’un classement macabre, perçu comme une manière de « banaliser » les drames.

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J’accepteLe comportement des touristes mis en cause

Face aux critiques, la Fédération Baléare de Balconing a répondu à Ultima Hora que les reproches adressés depuis le Royaume-Uni « n’incluent pas la moindre remise en question du comportement des touristes et de leurs excès d’alcool à l’étranger », invitant chacun à « regarder les chiffres et se demander où se trouve le vrai problème ».

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Pour ses créateurs, ce classement se veut avant tout un « outil de suivi » et un exutoire ironique. Mais il est désormais au cœur d’un véritable séisme médiatique et diplomatique, illustrant la fracture grandissante entre les habitants des Baléares et un tourisme de masse parfois tragique.