Coûte que coûte. L’actuelle ministre de la Culture, Rachida Dati, assure à nos confrères du Parisien ce lundi 28 juillet qu’elle sera candidate « quoi qu’il arrive » à la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris. Et ce, même si Les Républicains, dont la commission nationale d’investiture (CNI) du parti se réunit ce même jour, décident de choisir l’ancien chef du gouvernement Michel Barnier, officiellement candidat pour les représenter aux législatives.

Rachida Dati n’a quant à elle pas sollicité cette investiture.

« Je suis candidate quoi qu’il arrive dans cette circonscription où les Parisiens attendent une alternance! Ma détermination et mon énergie sont pour eux! Paris ne peut pas souffrir de guerres d’ego qui me sont étrangères », lance Rachida Dati au Parisien – Aujourd’hui en France, ainsi prête à rentrer en dissidence.

« Ambitions présidentielles de Michel Barnier »

Selon elle, si Michel Barnier souhaite se présenter à cette élection législative partielle, prévue d’ici octobre, ce n’est que pour « porter ses ambitions présidentielles ».

« J’y vais parce que les Parisiennes et les Parisiens doivent comprendre que cette élection ne peut pas servir qu’à porter les ambitions présidentielles de Michel Barnier. C’est un manque de respect pour tout le monde, en plus de son parachutage », se justifie la maire du 7e arrondissement de la capitale.

« Il se présente dans ma circonscription sans m’en parler, poussé par ceux qui veulent m’empêcher de gagner Paris », ajoute l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

« Mais soyons francs: qui accepterait cela dans sa propre circonscription? Qui accepterait de voir son territoire utilisé pour servir un agenda présidentiel, contre sa propre dynamique locale? Je n’ai pas initié la division. Mais je ne céderai pas à ceux dont le seul objet est de se faire élire sur mon dos », gronde-t-elle.

Dans sa déclaration de candidature citée par Le Parisien, elle estime que « pour la première fois depuis 2001, la droite et le centre peuvent gagner Paris », et qu’elle est candidate à cette législative partielle « car, à moins de six mois des prochaines municipales, cette élection lancera nécessairement le début de la campagne » municipale.

« J’ai tenu mon territoire, j’ai construit une opposition solide et respectée, et aujourd’hui, ce travail porte ses fruits puisque les sondages me placent très largement en tête », fait-elle encore valoir.

Ces divisions pourraient ravir la gauche. Elle avait créé la surprise l’an dernier en parvenant à se glisser au second tour dans cette circonscription, longtemps considérée comme « imperdable » par la droite. Les socialistes doivent choisir leur candidat dans les jours qui viennent.

Article original publié sur BFMTV.com