Alors que le Grand projet urbain (GPU), rebaptisé La Noria, continue de sortir de terre en cœur de ville, le conseil municipal, réuni mercredi soir, a validé la déclaration d’utilité publique nécessaire à la réalisation d’un nouveau giratoire. Celui-ci devra permettre « d’améliorer et de sécuriser » la circulation à l’intersection de la rue Nationale, de la rue du général Leclerc de Hautecloque et de l’avenue Georges-Clemenceau. Et ce, en lieu et place de l’actuel carrefour en « T ».

L’aménagement devra aussi améliorer la desserte en transport en commun du centre-ville en facilitant le franchissement du carrefour par les bus. À cet égard, le maire précise que les longs véhicules pourront rouler au milieu car l’îlot central sera peint, et non en relief. Il est indiqué également que le giratoire aura un rayon de 6,5m, une chaussée de 5m de large, et des trottoirs de part et d’autre afin d’assurer le cheminement piétonnier.

Pas de place pour les vélos, regrette une opposante

Reste qu’une partie de l’emprise du futur rond-point se trouve sur une parcelle privée appartenant à une copropriété. Les négociations engagées avec cette dernière n’ayant pas abouti, la Métropole TPM va recourir à la procédure d’expropriation d’une portion de 68m2 de cette parcelle afin de réaliser le projet. À l’issue de l’enquête publique réalisée en juin dernier, le commissaire enquêteur a émis un avis favorable sur le projet ainsi que sur la déclaration d’utilité publique en vue de l’expropriation.

Durant le conseil municipal, l’élue d’opposition Claudie Cartereau-Zunino a fait part de ses réserves: « Ce giratoire a été conçu en même temps que le GPU, il y a de cela plusieurs années. À l’époque, on ne prenait pas en compte comme maintenant les déplacements doux, et notamment les vélos. Durant l’enquête publique, a-t-elle ajouté, un membre du Collectif pour l’essor du vélo à Toulon a fait des propositions en ce sens qui méritent d’être regardées ».

La voie n’est pas assez large, répond le maire

« On a vu que cette personne proposait de construire une passerelle sur la Reppe, a répondu le maire, mais non seulement cela coûterait cher, mais en plus, le niveau n’est pas le même des deux côtés du fleuve côtier et la structure déboucherait sur une terrasse. Sans compter les délais de procédure liés à la loi sur l’eau. Ce n’est pas sérieux et le commissaire-enquêteur a rejeté ces points ».

Robert Bénéventi a ensuite expliqué que, « compte tenu de la largeur de la voie, il n’y a pas de marge pour faire une place aux vélos. La voie sera donc partagée entre vélos et véhicules. Et puis on observe que le nombre de cyclistes est vingt fois inférieur à celui des piétons ». « Mais si les voies étaient sécurisées, il y en aurait davantage », a objecté Mme Carteau qui a voté contre la délibération présentée. En revanche, son colistier Christian Bercovici a voté pour, en expliquant: « Puisque le grand projet urbain est là, il faudra bien améliorer la circulation sur ce carrefour ».

Selon la municipalité, le giratoire devrait être opérationnel au printemps 2026.