Depuis deux semaines, le Royaume-Uni fait de nouveau face à d’importantes manifestations anti-migrants. Un mouvement déclenché par la mise en examen d’un demandeur d’asile accusé d’agression sexuelle. Les autorités britanniques redoutent une flambée de violences comparable aux émeutes de l’été dernier.

Au Royaume-Uni, l’accueil des migrants suscite de fortes tensions. Un an après les émeutes anti-migrants, consécutives à une attaque au couteau contre des enfants à Southport près de Liverpool, la colère d’une partie de l’opinion se concentre désormais autour de ces hôtels réquisitionnés par les autorités pour héberger des migrants. 

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Une affaire d’agression sexuelle a mis le feu aux poudres

Cela fait deux semaines que les manifestants se rassemblent quotidiennement devant l’hôtel Bell d’Epping, une ville de 11.000 habitants au nord de Londres. La contestation est née début juillet lorsqu’un demandeur d’asile éthiopien de 38 ans a été mis en examen, soupçonné d’avoir tenté d’embrasser une Anglaise de 14 ans.

Ces manifestants protestent donc contre la présence des demandeurs d’asile puisqu’une fois entrés dans le système, ils sont logés par les autorités, le plus souvent dans des hôtels où ils peuvent rester plusieurs mois, voire plusieurs années. Un dispositif qui a un coût : 10 millions d’euros par jour pour l’État, un chiffre dénoncé par les manifestants.

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Un argument, le coût que ferait peser l’immigration sur les finances publiques

Interrogé par la chaîne Sky News, le ministre britannique du commerce Jonathan Reynolds dit comprendre la frustration du grand public. « Je comprends leur frustration. Si l’on considère le nombre d’hôtels, ils étaient 400 au plus fort de la crise et ils ne sont plus que 200 aujourd’hui. Le nombre diminue donc, les demandes d’asile sont traitées plus rapidement et davantage de personnes ont été expulsées sous ce gouvernement. Mais je comprends la frustration », glisse-t-il.

À l’échelle locale, plusieurs conseils municipaux demandent aujourd’hui la fermeture de ces hôtels. En attendant, le ministère britannique de l’Intérieur travaille à la relocalisation de certains demandeurs d’asile. Depuis le début du mouvement, au moins 18 personnes ont été arrêtées et huit blessés sont à déplorer du côté des forces de l’ordre.