En 1985, Marc Lavoine a marqué les esprits avec Elle a les yeux revolver, un titre mythique dédié à sa mère, qui l’a immédiatement propulsé sur le devant de la scène musicale.
« Ma mère, c’est la personne que j’ai le plus aimée au monde. J’ai toujours essayé de faire ce que je n’avais pas pu faire avec elle. Je n’ai pas pu la sauver », confiait-il à Nathalie Levy dans En aparté sur Canal+.
Marc Lavoine face au deuil
C’est en effet en 2011 que Micheline Collin est décédée. Une épreuve particulièrement difficile pour son fils.
« Je me suis effondré. Je me souviens du baiser que j’ai fait sur son front, un baiser absolument terrible et inacceptable. On perd le centre du monde, on est égaré, je pleure, je ne sais pas ce que je dis… Mon frère m’a relevé. Je n’ai pas accepté… Aujourd’hui ça va beaucoup mieux, car les bons souvenirs me reviennent », avouait Marc Lavoine sur France Inter en janvier dernier.
Et s’il a su se relever, l’artiste a tout de même connu une descente aux enfers. C’est en tout cas ce qu’il révèle dans son livre Quand arrivent les chevaux, paru aux éditions Fayard en début d’année : « Je bois, je fume, j’inhale de l’éther, j’avale des somnifères qui ne m’endorment plus, je prends des calmants qui ne me calment rien, je respire des lignes blanches qui me plongent dans le noir« .
Et de poursuivre sur le plateau de L’Invité sur TV5 Monde : « Elle a raté sa mort. Elle est morte, elle était échouée, elle n’était pas morte dignement, à mon sens. Et j’ai cru que c’était de ma faute, au départ. Mais je me suis pris pour quelqu’un de très important pour penser que c’était de ma faute. Parce qu’on se met toujours, nous, au milieu du jeu, on se dit ‘c’est de ma faute’. »
« Non, ce n’était pas de ma faute, et j’ai compris ça en sortant le livre. J’ai compris qu’elle était fatiguée, elle n’en pouvait plus, alors elle m’a quitté. Elle a attendu que je parte écrire pour me quitter. Et voilà, j’ai fait ce parcours, ce chemin, ça a duré longtemps parce qu’il est resté sept ans sur ma table de travail, je n’osais pas le sortir, je faisais un refus d’obstacle », ajoutait Marc Lavoine.
« Le Gainsbarre de Gainsbourg et le Renard de Renaud »
Récemment, c’est dans l’émission de Guillaume Pley, baptisée Legend, que le chanteur s’est davantage livré sur son roman.
Dans Quand arrivent les chevaux, « c’est Marcel qui parle« , a-t-il révélé. Un personnage qui n’a pas manqué d’interpeller l’animateur vedette.
Pour lui, « Marcel est un peu le ‘Mister Renard de Renaud‘ ». Une comparaison à laquelle Marc Lavoine a répondu : « Ah non, le Gainsbarre de Gainsbourg et le Renard de Renaud, c’est tout ce que je déteste. C’est quand tu commences à croire que tu deviens le prénommé de son foulard. Marcel, c’est un personnage. Dans cette situation, face à la mort, il lui arrive ce qui arrive à tout le monde. Soit tu prends de l’alcool, soit tu te drogues, soit t’es perdu, soit tu veux te suicider, soit tu déprimes… tous les maux de la société arrivent à cette personne-là ». De sacrées confidences !
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