L’accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne provoque l’indignation, notamment dans la classe politique européenne. Malgré son poids, l’Union se voit imposer une surtaxe de 15% sur de nombreux produits exportés sur le sol américain. Un chiffre supérieur au Royaume-Uni, pourtant seul face au géant américain.

Critiqué par la classe politique mais salué par les acteurs économiques. L’accord commercial trouvé entre les États-Unis et l’Union européenne ce dimanche fait parler de lui. Dès vendredi, les produits venus du vieux continent et arrivant sur le sol américain, seront taxés à hauteur de 15%. 

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Un chiffre supérieur à ce qu’on pu obtenir les Anglais, malgré la taille de l’Union européenne, qui regroupe actuellement 27 pays. Malgré les exemptions de surtaxes sur quelques secteurs clés, Donald Trump a mis l’UE K.O. Le deal est perdant pour la Commission européenne dont le seul fait d’arme a été d’obtenir des baisses de taxes contre la promesse d’investissement massif aux États-Unis.

Un accord « loin d’être négatif »

Mais quand elle se compare, l’Union européenne a de quoi modérer sa déception estime l’économiste Anthony Morlet-Lavidalie. « Cet accord est loin d’être très négatif. C’est un peu moins bien que ce qu’a obtenu le Royaume-Uni. La réalité, c’est qu’on est plutôt dans une forme de moyenne. Cet accord est oui, défavorable à l’Union européenne, mais on s’y attendait » tempère-t-il au micro d’Europe 1. 

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Mais pourquoi la première puissance commerciale du monde ne parvient-elle pas à faire mieux que le Japon ou la Grande-Bretagne ? Cela pourrait être un problème de souveraineté, juge Anne-Sophie Alsif, économiste au cabinet BDO. 

La Chine, seul pays à donner du fil à retordre aux États-Unis

« Pour moi, c’est le fait qu’il n’y ait pas de politique industrielle commune. Ce qui est frustrant c’est qu’on a tout, l’épargne, la recherche. Si on était unis, on serait les rois du monde », estime-t-elle. 

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Seule la Chine qui dispose d’un quasi-monopole sur les terres rares, et certains minerais critiques, a réussi à faire reculer Donald Trump. Après quelques jours d’escalade, les deux pays ont conclu une trêve avant de parvenir à un accord portant sur des droits de douane beaucoup plus raisonnables.