Après des semaines compliquées, la deuxième entrée dans les points d’Alexander Albon en Belgique, à la suite de sa huitième place à Silverstone, ravive les troupes chez Williams. Alors qu’il s’attendait à une course difficile, le Thaïlandais s’est réjoui de son épreuve, qu’il a terminée en sixième position.
La FW47 n’est, en général, pas très à l’aise en conditions pluvieuses. Sous le ciel changeant de Belgique, bien qu’il ait perdu une position au départ face à George Russell, Albon a pu garder le contact avec la Mercedes pendant une bonne partie de la course et a même réussi à contenir la Ferrari de Lewis Hamilton jusqu’à la ligne d’arrivée.
« Franchement, je suis très content », a déclaré le pilote. « Je savais qu’on allait un peu galérer avec les pneus pluie. On l’a vu à Silverstone, on l’a encore vu ici. On a du mal avec les intermédiaires, surtout dans les virages rapides. Ensuite, quand tout le monde a commencé à dégrader, nous on s’en sortait plutôt bien. J’étais même en train de rattraper George vers la fin du relais en inters. »
« Une fois qu’on a mis les slicks, on a eu une bonne partie de la course où on était à une seconde, une seconde et demie de George, donc c’était plutôt prometteur. J’ai un peu décroché ensuite, mais honnêtement, c’était pas mal du tout. On était à 12 secondes devant la prochaine voiture du milieu de grille, donc c’est très solide. Et on avait assez de rythme pour résister à Lewis. »
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Lewis Hamilton a été l’un des premiers à s’arrêter pour passer les pneus slicks, au 11e tour. Cette stratégie anticipée lui a permis de remonter du fond du peloton, puisqu’il s’élançait depuis la voie des stands, jusqu’à la septième place. Mais cette décision n’était pas sans risques, car la piste n’était pas encore tout à fait sèche. C’est pour cette raison qu’Albon n’a pas suivi le Britannique dans les stands lorsqu’il s’est arrêté.
« Je ne voulais pas être le premier à tenter [de passer les slicks] », a-t-il expliqué. « Il y avait encore beaucoup de flaques dans les zones de freinage, et je ne voulais pas être celui qui allait les tester, surtout dans notre position. C’était peut-être un peu trop prudent, mais vu notre situation, mieux vaut prévenir que guérir. »
Un pari qui a payé
En amont de l’épreuve, beaucoup de pilotes avaient fait le choix d’opter pour des réglages de voitures à fort appui aérodynamique, au vu de la pluie qui devait s’abattre sur la piste tout au long de la course. Williams et Albon ont quant à eux fait le choix inverse, avec des réglages plutôt tournés vers des conditions sèches. Cette décision a sauvé la sixième place du Thaïlandais, après que l’épreuve s’est pratiquement entièrement déroulée sous un ciel dégagé.
George Russell chasse Alexander Albon en début de GP.
Photo de: Steven Tee / LAT Images via Getty Images
« Au début, ça semblait avantager ceux partis depuis la voie des stands, ils avaient tous monté de gros ailerons arrière », a-t-il expliqué. « Sur un circuit comme celui-ci, sous la pluie, ça peut faire jusqu’à une seconde au tour. J’étais un peu inquiet que Lewis et Kimi [Antonelli] remontent très vite. Nous, on a fait l’inverse, on a réduit l’aileron, donc on était un peu nerveux. Mais je dirais, heureusement que la course a été majoritairement sèche. »
Après des semaines difficiles et vierges de points pour l’équipe britannique, les résultats du Grand Prix de Grande-Bretagne et de Belgique redonnent de l’espoir à Grove. L’écurie a également introduit des améliorations à Spa, qui semblent avoir fonctionné comme prévu. Toutefois, Albon garde la tête sur les épaules et préfère attendre les circuits où la monoplace sera en difficulté avant de voir où se trouve réellement Williams dans la hiérarchie du milieu de grille.
« On a fait une très bonne course aujourd’hui », a-t-il confié dimanche. « Le package nous a clairement aidés à finir là où on a fini, sinon on n’y serait pas arrivés. Mais il faut encore d’autres circuits pour vraiment savoir où on en est. Ce circuit nous a toujours bien convenu. La Hongrie, en revanche, c’est rarement bon pour nous, donc on verra là-bas. Si on est bons à Budapest, alors je pense qu’on pourra dire que le reste de la saison s’annonce bien. Mais j’attends de voir. »
Propos recueillis par Benjamin Vinel
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