Quels clubs risquent de lutter pour le maintien cette saison ?

TOP 2025-2026 – Bataille toujours plus serrée saison après saison, la lutte pour le maintien promet d’être une nouvelle intense lors de l’exercice 2025-2026, et ce, jusqu’à l’ultime journée. Tour d’horizon des clubs qui risquent bien de jouer le bas de tableau cette saison.

Tandis que les ténors du Top 14 s’apprêtent à batailler pour une place en phase finale, une autre guerre, plus sourde, mais tout aussi acharnée, s’annonce en bas du classement. Comme chaque année, deux formations seront possiblement contraintes de quitter l’élite, l’une directement, l’autre après un barrage face au finaliste de Pro D2. Et pour cette saison 2025-2026, plusieurs clubs abordent la compétition avec une pression immédiate sur les épaules.

Montauban : la grande inconnue

Promu après un titre mérité en Pro D2, Montauban retrouve le Top 14 treize ans après l’avoir quitté. Le retour est attendu, l’enthousiasme est réel dans le Tarn-et-Garonne, mais les embûches sont nombreuses. Comme souvent pour un promu, le premier adversaire n’est pas sur le terrain, mais dans l’écart de niveau. Montauban s’appuie sur la continuité de son groupe et sur un public fidèle, mais l’absence de plusieurs joueurs d’expérience au plus haut niveau, malgré le recrutement de l’ancien All Black Vaea Fifita (2ème ligne, 33 ans), risque de peser lourd. Sans oublier que son budget modeste et un calendrier corsé dès l’entame (déplacement à Paris, réception du LOU, accueil de l’UBB) pourraient bien condamner le club à jouer le maintien toute la saison. Reste à savoir s’il aura les épaules pour tenir la distance.

À Perpignan, les saisons se suivent et se ressemblent. Entre 12èmes places stressantes et barrages tendus, l’USAP vit dans une instabilité chronique depuis sa remontée. Sauvé de justesse face à Grenoble en juin dernier lors du fameux access match, le club catalan espère enfin retrouver un peu de sérénité. Mais les signaux restent faibles. Malgré un staff renouvelé et quelques ajustements notables dans l’effectif (Diaby, Yato, Ritchie, Tedder, Paia’aua), Perpignan reste friable hors de ses bases et trop inconstant pour viser plus haut. Reste à savoir si le recrutement permettra aux Usapistes de se montrer plus consistants, à domicile et à l’extérieur. Toujours est-il qu’à Aimé-Giral, ils pourront toujours compter sur le soutien populaire, mais sans une série positive en début de saison, la zone rouge pourrait rapidement redevenir son quotidien.

Le cas du Racing 92 intrigue. Doté d’un des plus gros budgets de l’élite, avec un effectif truffé d’internationaux et des infrastructures des plus modernes, le club des Hauts-de-Seine semblait taillé pour jouer le haut de tableau. Pourtant, la dernière saison a tourné au fiasco. Défensivement dépassé, incapable d’imposer son rythme, le club alto séquanais a paru sans solution, ni cap. La perte de leadership sur le terrain a été criante, malgré les Farrell et autres Fickou, et le doute s’est installé jusque dans les tribunes de Paris La Défense Arena. Si le groupe ne se ressaisit pas très vite, le club pourrait être la mauvaise surprise de l’année. Et nul n’est intouchable dans ce championnat.

Section Paloise : enfin hors de danger ?

Souvent associée à la lutte pour la survie ces dernières années, la Section Paloise aborde cette saison avec un statut un peu différent. Huitième l’an dernier, Pau a démontré une vraie montée en puissance. Le club a prolongé son staff jusqu’en 2027, mené un recrutement intelligent, et affiche enfin une ambition cohérente. La continuité dans le projet, l’efficacité offensive retrouvée, et une meilleure assise défensive pourraient permettre aux Béarnais de viser le ventre mou, voire un Top 6. Attention toutefois, dans ce championnat dense, tout relâchement se paye cher. Le recrutement palois (Laclayat, Montoya, Isa), centré sur le paquet d’avants, montre, en tout cas, la volonté de ne plus regarder vers le bas.

Une lutte toujours plus resserrée

La bataille pour le maintien en Top 14 ne se limite plus aux promus ou aux petits budgets. Le niveau global s’est élevé, les écarts sont minimes, et chaque point pris, chaque bonus défensif gratté, peut faire la différence au printemps, au moment où la décision se fait. Les confrontations directes entre clubs menacés pèseront lourd. Tout comme la capacité à gérer les doublons pendant les fenêtres internationales.

Si Montauban apparaît comme le candidat naturel à la 14ème place, l’USAP et le Stade Français seront sous pression dès le mois de septembre. Le Racing 92 pourrait basculer dans la zone rouge si ses lacunes structurelles ne sont pas corrigées rapidement. Pau, de son côté, semble armé pour s’éloigner des bas-fonds, mais devra confirmer. Une chose est sûre, la course au maintien s’annonce, une nouvelle fois, haletante.

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