Avec son téléviseur OLED810, Philips remplace le très bon OLED809 de 2024. Moins bien doté que le très haut de gamme OLED+910, il affiche toutefois des caractéristiques techniques solides avec une dalle W-Oled identique à celle du LG C5 que nous avons testé il y a quelques mois.
Cette dalle Oled affiche un taux de rafraîchissement de 144 Hz et profite d’une compatibilité HDR étendue (HDR10, HDR10+ et Dolby Vision). Bien entendu, Philips mise toujours sur sa technologie d’éclairage Ambilight pour égayer le visionnage de contenu.
Le Philips OLED810 au labo.
Disponible dès 1700 € environ en diagonale de 55 pouces à sa sortie, ce TV existe également en versions 65 et 77 pouces, ainsi qu’en 42 et 48 pouces. Attention, ces petites diagonales sont moins lumineuses. Ces différentes tailles permettent néanmoins à Philips de toucher les adeptes de cinéma à domicile autant que les utilisateurs souhaitant une TV compacte pour une chambre ou un bureau. Vous les trouverez aux tarifs suivants :
- 42 pouces 42OLED810 à 1500 €
- 48 pouces 48OLED810 à 1600 €
- 65 pouces 65OLED810 à 2000 €
- 77 pouces 77OLED810 à 3800 €
Notez que vous pourrez les dénicher sous les références Philips 55OLED850 et 65OLED850 en 55 et 65 pouces chez Boulanger. La dalle est identique que sur l’OLED810, mais le pied est un peu plus fin et permet d’accueillir plus facilement une barre de son. Reste à voir si cet OLED810 est efficace…
Toutes les mesures de luminosité et de colorimétrie mentionnées dans cet article ont été réalisées avec une sonde Calibrite Display Plus HL et le logiciel CalMAN Ultimate.
Qualité d’imageBelle qualité d’image, mais pas parfaite
Philips a comme d’habitude opté pour une dalle W-Oled de LG Display sur cette gamme, comme on peut le voir avec les sous-pixels blancs, verts, rouges et bleus caractéristiques.
Les sous-pixels de la dalle W-Oled.
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Si le mode Filmmaker était un peu décevant en 2024, notamment sur l’OLED909, il n’y a aucun problème cette année et le téléviseur s’avère être très bien calibré dans ce mode. Attention, il faudra désactiver toutes les fonctionnalités automatiques activées par défaut. Dans le menu Images > Éclairage ambiant intelligent, décochez Optimisation du niveau de luminosité, Optimisation des détails dans les zones sombres et Optimisation de la température de couleur. Tel devrait être le cas par défaut, dommage…
Comparer les photos
1 – Delta E SDR moyen en mode Filmmaker – 3
2 – Courbe de température des couleurs – moyenne 6180 K
3 – Courbe de gamma – moyenne 2,4
Les options à désactiver sur le TV pour bénéficier d’un rendu optimal.
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En SDR, la calibration atteint un niveau tout à fait acceptable avec un delta E moyen mesuré à 3, à la limite de ce qu’il ne faut pas dépasser. La température moyenne des couleurs de 6180 K est assez proche du standard cinéma (6500 K), mais reste légèrement trop chaude. Le gamma moyen est pour sa part situé à 2,4, ce qui est tout simplement parfait. Enfin, les angles de vision sont très bons sur l’Oled, comme de coutume.
Évidemment, le téléviseur profite d’un contraste infini et de noirs d’une profondeur absolue grâce à la technologie Oled. Un moteur de compensation de mouvement est également présent, mais nous vous conseillons de le désactiver, sauf si le rendu vous plaît vraiment ou pour regarder du sport.
HDR
La polyvalence HDR du OLED810 est l’un de ses points forts, offrant une compatibilité étendue HDR10, HDR10+ et Dolby Vision. La courbe EOTF est remarquablement bien suivie avec un lissage à environ 75 %.
À gauche, la courbe EOTF en HDR10, fenêtre de 10 % ; à droite, la courbe de luminance HDR, fenêtre de 10 %.
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Le pic lumineux atteint 1060 cd/m², une valeur logiquement en phase avec ce que nous avions mesuré sur le LG 65C5. C’est une valeur correcte dans l’absolu, mais elle commence à faire pâle figure face aux TV Oled plus haut de gamme et TV Mini Led, qui dépassent désormais aisément les 2500 cd/m², tels le Hisense U8Q, le TCL C89K ou le LG G5. Dans la pénombre, il n’y aura aucun problème, mais en pleine lumière, certains pourraient juger l’image un peu trop sombre, d’autant plus avec un éclairage direct du soleil.
Le delta E HDR est pour sa part suffisamment bas à 2,3. La couverture des espaces colorimétriques est excellente, comme souvent avec l’Oled : 99,5 % du DCI P3 et 75,3 % du Rec.2020, soulignant la capacité de ce TV à afficher une palette riche de couleurs.
À gauche, la couverture de l’espace DCI-P3 ; à droite, celle du REC-2020.
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Réflectance ok mais moyenne
La gestion des reflets demeure un point à améliorer sur ce modèle. Avec une réflectance mesurée à 22 %, le Philips OLED810 se place légèrement devant le TCL 6589K (24 %), mais reste en retrait par rapport aux excellents résultats du Samsung S90F (17 %), et évidemment du S95F (6 % à peine). Dans une pièce très lumineuse, la visibilité peut ainsi légèrement être affectée, même si certains TV LCD peuvent grimper à 40 %, rappelons-le.
Pas de clouding ni de blooming grâce à l’Oled
L’un des grands avantages de la technologie Oled réside dans l’élimination du clouding et du blooming (effet de halo lumineux autour des objets clairs sur fond noir). Cette dalle affiche donc une parfaite homogénéité, sans aucun défaut visuel lié aux zones de rétroéclairage que l’on peut retrouver sur les téléviseurs LCD.
Jeux vidéoUn écran très réactif
Les joueurs seront ravis par les performances gaming du OLED810, notamment grâce à sa fréquence de rafraîchissement de 144 Hz, idéale pour les jeux sur PC nécessitant une fluidité exemplaire. Néanmoins, seuls deux des quatre ports HDMI sont en 2.1 et compatibles ALLM, VRR et 144 Hz, configuration suffisante pour beaucoup de gens, mais pas forcément pour les ludophiles possédant plusieurs consoles et PC.
Avec un input lag (retard à l’affichage) en 1080p 60 Hz mesuré à seulement 12,6 ms, l’expérience est parfaitement réactive et il n’y aura aucun retard entre une action effectuée à la manette et son affichage à l’écran. La rémanence est évidemment extrêmement faible, à seulement 0,1 ms, garantissant une absence totale de ghosting.
La Game Bar n’est pas la plus esthétique du marché.
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En mode Jeu, le delta E HDR descend à un excellent niveau de 1,9 pour une fidélité colorimétrique optimale pendant les sessions gaming, à condition là encore de désactiver les optimisations d’éclairage intelligent et de choisir un blanc chaud dans le sous-menu Couleurs.
ErgonomieDictée par le pivot
Si Philips a fait l’impasse sur le pied pivotant sur ses modèles plus haut de gamme OLED909 et OLED910, il l’a heureusement conservé sur le 810. Cette fonctionnalité reste très pratique pour orienter l’écran quand on n’est pas assis tranquillement en face sur son canapé, en cuisinant une carbonara par exemple (sans crème, bien sûr…). Le pied en métal affiche une profondeur contenue de 23 cm, offrant ainsi assez d’espace pour placer une barre de son devant le téléviseur. Du tout bon, de ce côté-là.
Un pied qui pivote, ça devient rare.
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À l’arrière, la connectique est classique, mais complète. On y découvre quatre ports HDMI (deux en 2.0 et deux en 2.1, dont un compatible eArc), un port Ethernet, une sortie audio optique numérique, ainsi que trois ports USB, dont un en version 3.0. Les tuners DVB-T/T2/T2-HD, DVB-S/S2 et DVB-C sont aussi présents, accompagnés des prises pour antenne terrestre et satellite. Le Philips OLED810 intègre aussi le wifi 6 et le Bluetooth 5.2, pratique pour y connecter aisément un casque ou une enceinte sans-fil.
La connectique à l’arrière du TV.
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L’Ambilight, véritable marque de fabrique de Philips, est bien sûr au rendez-vous, mais il se limite ici à trois côtés, contre quatre pour les modèles 909 et 910. Pour rappel, cette technologie diffuse des lumières colorées synchronisées avec l’image affichée à l’écran, renforçant considérablement l’immersion, notamment dans certains blockbusters ou animés colorés.
Les bandeaux de leds à l’arrière.
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Toutefois, il est important de souligner que l’Ambilight du TV n’est plus compatible avec les produits Philips Hue depuis un certain temps. Il reste cependant possible d’ajuster l’éclairage via la télécommande selon les effets que l’on souhaite appliquer, ou de désactiver entièrement l’éclairage pour une expérience visuelle plus sobre.
Côté logiciel, le Philips OLED810 tourne sous Google TV, assurant une navigation fluide et réactive. Toutes les applications incontournables comme Netflix, Amazon Prime Video, Spotify et Disney+ sont évidemment disponibles. Il est possible d’utiliser le téléviseur sans compte Google, mais s’y connecter permet de bénéficier des recommandations personnalisées de l’OS.
L’interface Google TV.
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Enfin, la télécommande conserve un design premium avec des raccourcis directs vers les principales plateformes de streaming et des touches en partie rétroéclairées. Dotée d’un microphone intégré compatible Google Assistant et Alexa, elle se recharge via USB-C, mettant ainsi fin aux contraintes liées aux piles.
La télécommande est toujours aussi efficace.
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Points forts
- Pied qui pivote.
- Contraste Oled parfait.
- Compatibilité avec tous les formats HDR.
- Fidélité des couleurs en HDR.
- Bonnes performances en gaming.
- Éclairage Ambilight pour l’immersion.
- Audio intégré convaincant.
- Télécommande de qualité.
Points faibles
- Réflectance moyenne.
- Deux ports HDMI 2.1 seulement.
- Il faut bidouiller pour obtenir une bonne justesse des couleurs en mode Jeu.
Conclusion
Note globale
Comment fonctionne la notation ?
Le Philips OLED810 offre une légère amélioration par rapport à l’OLED809, en particulier en matière de luminosité et de gaming. Il rivalise efficacement avec le LG C5 et le Samsung S90F grâce à une excellente qualité audio, une très bonne qualité d’image au global et un éclairage Ambilight qui permet de le démarquer de ses concurrents. Il reste quelques lacunes mineures concernant la réflectance et la connectique HDMI, ainsi qu’un pic lumineux finalement moyen en 2025, reproche que nous avions adressé au LG C5. Il s’agit toutefois d’une excellente option pour les amateurs d’Oled cherchant la polyvalence, un bon rapport qualité-prix et l’Ambilight.