Le reste à payer pour ces millions de foyers fiscaux sera prélevé en une ou plusieurs fois entre septembre et décembre, indique l’administration fiscale.
Réforme majeure de l’année 2019, le prélèvement à la source a eu le mérite de simplifier la collecte de l’impôt sur le revenu pour l’administration comme pour les contribuables. Les 41 millions de contribuables n’en demeurent pas moins tenus de procéder à leur déclaration de revenus, et les écarts constatés entre le montant prélevé à la source et le montant dû donne lieu chaque année à des rectifications.
En 2025, pas moins de 13,1 millions de foyers fiscaux auront la mauvaise nouvelle de devoir s’acquitter d’un solde d’impôt sur le revenu pour l’année 2024, a appris Le Figaro auprès de la direction générale des Finances publiques (DGFiP), confirmant une information du Parisien . En moyenne, ce reliquat s’élève à 1901 euros. Ce cas de figure se présente lorsque le contribuable a bénéficié d’une avance de réduction ou crédit d’impôt trop importante en janvier 2025, ou bien lorsqu’il n’a pas modifié son taux de prélèvement à la source suite à une hausse de revenus.
Le chiffre a explosé par rapport à l’an dernier. «Seulement» 9,8 millions de contribuables avaient dû s’acquitter d’un reste à payer (de 2127 euros en moyenne) au titre de leurs revenus 2023. L’écart s’explique par une hausse des salaires plus importante que celle du barème de l’impôt. Le salaire mensuel de base dans le secteur privé a fait un bond de 2,8% en 2024 selon les chiffres de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail. Dans le même temps, les tranches du barème de l’impôt sur le revenu 2024 n’ont augmenté que de 1,8%.
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Pour les 13,1 millions de foyers fiscaux concernés, le reliquat sera prélevé sur le compte bancaire communiqué à l’administration fiscale. Ce prélèvement se fera en une fois en septembre 2025 si le montant est inférieur à 300 euros, et en quatre prélèvements mensuels (de septembre à décembre) si le montant est supérieur à 300 euros.
Mais à côté des perdants, il y a les gagnants : quelque 13,2 millions de foyers vont bénéficier d’un remboursement de la part de l’administration fiscale. C’est le cas si leurs revenus ont baissé, ou s’ils ont tardé à déclarer la naissance d’un enfant qui donne droit à une demi-part supplémentaire, ou encore s’ils ont effectué des dépenses en 2024 qui ouvrent des droits à des réductions ou crédits d’impôts (dons, emploi à domicile, gardes d’enfants, etc). Certains ont reçu leur remboursement le 25 juillet dernier. D’autres l’auront le 1er août, prévient Bercy. Ils sont versés soit par virement bancaire, soit par un chèque.