C’est, visiblement, un vieux projet de la diplomatie de Moscou qui s’est matérialisé depuis quelques jours sur le site du ministère des Affaires étrangères : rassembler et publier les preuves de la “russophobie” des leaders occidentaux. Comme l’indique le site animé par la petite équipe de Novaïa Gazeta qui a fait le choix de ne pas quitter le pays, c’est probablement un échantillon de ce “dossier des russophobes” que le ministre Sergueï Lavrov a remis à son homologue américain, Marco Rubio, le 11 juillet, lors du sommet de l’Asean. “Les propos avaient été spécialement traduits en anglais à l’intention de Marco Rubio, mais ce dernier n’a fait aucun commentaire là-dessus”, précise la Novaïa Gazeta, de Moscou.
Depuis le 24 juillet, on trouve donc dans une section spécifique du site du ministère russe l’intégralité de ces “exemples de déclarations de responsables et de représentants des élites occidentales à l’égard de la Russie dans lesquelles est utilisé un langage de haine”, selon la terminologie utilisée par les diplomates. La sélection porte sur les années 2024 et 2025. Sans surprise, ce sont les officiels de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique qui ont en majorité les “honneurs” de cette liste.
Signe du réchauffement des relations entre Moscou et Washington après l’