Quand un conflit à l’international s’exporte dans la capitale européenne, Strasbourg… « L’immeuble et le domicile privé de plusieurs militants propalestiniens ont été visés par des actes de vandalisme », a écrit dans un post sur sa page Facebook la maire (EELV) Jeanne Barseghian. « Menaces, intimidations, tags haineux, dégradations : je tiens à dénoncer avec la plus grande fermeté cette escalade de violence », a écrit l’élue.
L’immeuble en question est situé dans un quartier cossu de Strasbourg, à la Neustadt. Au balcon, au troisième étage, entre un drapeau LGBT et Kanak, figure une large banderole visible depuis la rue sur laquelle est inscrit : la Palestine, de la mer au Jourdain.
« On ne répond pas aux idées par la violence »
Dimanche, un homme s’est arrêté en voiture devant l’entrée, est sorti de son véhicule avec une batte de baseball avant de fracasser la vitre de la porte d’entrée de l’immeuble et de reprendre sa route, rapporte Ici Alsace. Les colocataires ont déposé plainte auprès du commissariat. La maire de Strasbourg a une fois encore témoigné son soutien. « Nous sommes dans un pays libre, une démocratie. Nul ne peut être pris pour cible en raison de ses convictions, de ses engagements ou des causes qu’il défend. On ne répond pas aux idées par la violence. Jamais », a poursuivi Jeanne Barseghian.
Sur les réseaux sociaux, des membres de l’association Urgence Palestine ont dénoncé des tags anti-Palestine apposés sur les murs de l’immeuble où ils vivent en colocation, suivis par la destruction de la vitre de la porte d’entrée du bâtiment. « Ce climat de peur, cette montée inquiétante de la tension et de la violence sont graves », a déclaré Jeanne Barseghian, qui a apporté son soutien « aux personnes visées, ainsi qu’aux habitants de l’immeuble qui expriment leur crainte ». Elle a appelé « au calme, au respect de l’État de droit, et à la responsabilité de chacun ».