Découragé par des actes de vandalisme à répétition ainsi que par ce qu’il décrit comme des intimidations, un fermier de Loire-Atlantique dénonce le laxisme des autorités.

C’était la goutte de trop. Un éleveur de Machecoul-Saint-Même, à une vingtaine de kilomètres au sud de Nantes (Loire-Atlantique), envisage de vendre son cheptel d’une trentaine de bêtes après que ses animaux ont été victimes d’un énième incident, le week-end dernier. Dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 juillet, des véhicules se seraient introduits sur le terrain d’une ferme familiale, percutant voire écrasant deux agneaux et une brebis de l’élevage local. Une violence insupportable, dénonce leur propriétaire.

«On voyait encore la trace des pneus sur le corps des bêtes. Deux d’entre d’elles ont eu la tête écrasée. Une autre a agonisé toute la journée de vendredi, j’ai dû l’emmener se faire euthanasier samedi. Qu’on s’en prenne à du matériel, passe encore, mais ceux qui ont écrasé mes agneaux sont tout simplement des lâches», décrit Alberto Mazzobel, l’éleveur propriétaire, avec sa femme, de la ferme visée par l’intrusion mortelle. Une quatrième bête, un bélier, a également été gravement blessée. L’une de ses cornes a été arrachée, indique le fermier, confirmant des informations de nos confrères de Presse Océan .


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Se recentrer sur l’apiculture et les gîtes

Selon la victime, ce petit massacre pourrait être lié à différents conflits de voisinage, dans le sud du pays de Retz. Voilà cinq ans environ que la ferme du couple serait le théâtre de vols ou d’actes de vandalismes à répétition, avec des clôtures ouvertes, des jets de projectile voire des coups de fusil tirés sur des roulottes. L’intéressé évoque «des jeunes en motocross», amateurs de rodéos en rase campagne, qui rôdent autour de sa parcelle, où ils avaient autrefois leurs habitudes. L’éleveur assure avoir également été victime de précédentes tentatives d’intimidation liées à des «jalousies» indéterminées.

«Des gamins nous ont même mis en joue par le passé, avec des carabines de 12 mm. On a l’impression que la justice est quand même très laxiste en France, ce n’est pas normal», rumine Alberto Mazzobel, qui avait pourtant investi dans des caméras pour sécuriser son terrain. Dépité par la situation, le fermier compte désormais se séparer des bêtes restantes et se concentrer sur ses autres activités, comme les gîtes et l’apiculture. Une plainte a été déposée à la gendarmerie nationale.