Faisant suite aux récentes dégradations visant l’immeuble de résidence de militants pro-palestiniens, rue Oberlin, Jeanne Barseghian a réagi ce lundi sur Facebook : « Menaces, intimidations, tags haineux, dégradations : je tiens à dénoncer avec la plus grande fermeté cette escalade de violence. Nous sommes dans un pays libre, une démocratie. Nul ne peut être pris pour cible en raison de ses convictions, de ses engagements ou des causes qu’il défend. On ne répond pas aux idées par la violence. Jamais. »
Et la maire de poursuivre : « Ce climat de peur, cette montée inquiétante de la tension et de la violence sont graves. Ils heurtent nos principes républicains les plus fondamentaux : la liberté d’expression, le respect de chacun, la sécurité de toutes et tous. J’apporte tout mon soutien aux personnes visées, ainsi qu’aux habitants de l’immeuble qui expriment leur crainte. J’appelle au calme, au respect de l’État de droit, et à la responsabilité de chacun. Strasbourg est une ville de dialogue, de débat et de paix. Elle restera fidèle à ce qu’elle est. Je fais confiance à la justice et aux services de police pour que toute la lumière soit faite, et que les auteurs soient identifiés et poursuivis. »
Le CRIF demande à la maire d’agir pour retirer la banderole de l’immeuble rue Oberlin
Le Crif Alsace « a sollicité l’intervention de la maire pour mettre un terme au trouble à l’ordre public que constitue la banderole apposée sur la façade de l’immeuble [de la rue Oberlin récemment recouvert de tags visant des militants pro-palestiniens] et qui porte l’inscription : « Palestine de la mer au Jourdain. »
Le Conseil représentatif des institutions juives de France estime qu’« une telle banderole véhicule une idéologie radicale appelant à l’effacement pur et simple d’Israël, seul Etat juif au monde. Cette expression est une négation de la légitimité d’un peuple à exister, un appel implicite à la haine ou à la violence contre les juifs et les Israéliens. Sa présence […] de surcroît à quelques centaines de mètres d’une école juive et de la grande synagogue de Strasbourg constitue une provocation idéologique. »
Le CRIF Alsace indique enfin « espère [r] une réaction rapide des services de la Ville pour apporter de l’apaisement dans tous les quartiers et que cessent toute expression de haine qui ne fait en rien avancer la Paix, bien au contraire ».