Par

Paul Halbedel

Publié le

29 juil. 2025 à 20h18

C’est une affaire d’enlèvement et séquestration, avec de nombreux mis en cause, qui va être jugée les mercredi 30 et jeudi 31 juillet devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Elle concerne des faits qui remontent à bientôt deux ans et demi. Un habitant de Castanet-Tolosan avait alors été la cible d’un rapt et de violences, ayant comme toile de fond, selon cette victime, une dette liée à un trafic de stupéfiants. Pendant deux jours, ce sont ainsi 11 individus – dont les commanditaires de ce kidnapping – qui devront s’expliquer devant la justice au sujet d’agissements ayant entraîné l’ouverture d’une information judiciaire le 28 mars 2023.

Rappel des faits

Dans un communiqué de presse, le procureur de la République de Toulouse retrace l’historique de ce dossier. « Le 25 mars 2023, aux alentours de 22 h, une femme se présentait à la gendarmerie de Castanet-Tolosan pour signaler que son fils avait été victime d’un enlèvement et était séquestré par des ravisseurs qui lui avaient envoyé des vidéos dans lesquelles ce dernier semblait blessé, et lui réclamaient en rançon la somme de 1 500 € ainsi qu’une Playstation 5 », indique-t-il.

Un dispositif de surveillance avait alors été mis en place au domicile de la victime avec un négociateur. Celui-ci va donner lieu à une série d’interpellations dès le lendemain alors que la victime était raccompagnée à son domicile par des individus qui souhaitaient récupérer la rançon.

Lors de son audition, la victime expliquait qu’elle avait été enlevée et séquestrée en raison d’une dette qu’elle avait envers un réseau de stupéfiants, et qu’elle avait également subi des violences pour lesquelles le médecin légiste l’ayant examinée retenait une ITT de cinq jours.

David Charmatz
Procureur de la République de Toulouse

Fuite en Espagne

Saisies du dossier, la Section de recherches de Toulouse et la Brigade de recherche de Villefranche-de-Lauragais vont réussir à identifier l’ensemble des membres impliqués dans cette affaire, grâce aux déclarations de la victime et aux auditions des premiers individus interpellés.

Les enquêteurs découvrent alors que les commanditaires de l’enlèvement ont pris la fuite immédiatement après les faits. « Ces derniers étaient finalement interpellés sur mandat d’arrêt le 14 juillet 2023 alors qu’ils se trouvaient en Espagne où ils s’étaient réfugiés pendant plusieurs mois grâce à l’aide de la compagne de l’un d’entre eux. La coopération judiciaire internationale permettait d’obtenir rapidement leur extradition », précise le procureur de la République.

Trois des mis en cause en détention provisoire

Finalement, l’information judiciaire ouverte des chefs d’enlèvement, séquestration et violences volontaires, était clôturée le 30 avril 2025. Elle aboutissait à la mise en examen de 12 personnes. Parmi elles, figure un mineur qui sera jugé lors d’une audience fixée ultérieurement.

Parmi les 11 individus majeurs qui comparaîtront quant à eux devant le tribunal correctionnel de Toulouse mercredi 30 et jeudi 31 juillet, trois sont toujours en détention provisoire.

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