Jeudi matin, un blessé par balle dans le quartier de Pont-Rompu. Le même jour, deux autres blessés par balles près du centre-ville. Et dimanche soir, un quatrième blessé à l’arme à feu dans le quartier sensible de la Bourgogne. Après cette série de fusillades dans la ville de Tourcoing, près de Lille, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a sorti l’artillerie lourde pour tenter de ramener le calme.

« À la suite des différentes tentatives d’homicide, sur fond de trafic de drogue […] le ministre de l’Intérieur a décidé du déploiement de la CRS 8 » à Tourcoing, a annoncé, lundi soir, la préfecture du Nord. Cette unité de CRS, soit près de 70 hommes, « équipée et formée au maintien de l’ordre public » est envoyée « afin de renforcer les effectifs départementaux de police dans ce secteur de la métropole lilloise », a ajouté la préfecture.

« Présence massive de policiers sur le terrain »

Ces renforts bienvenus, du moins pour leurs collègues, sont arrivés dans la soirée de lundi, l’idée première étant « d’assurer une présence massive de policiers sur le terrain ». Profitant de l’occasion, les policiers vont « organiser de nombreuses opérations pour entraver l’action des délinquants et des trafiquants ».

Trois enquêtes distinctes avaient été ouvertes après les fusillades de jeudi et dimanche, mais l’on ignore à ce stade si des suspects ont été interpellés. La durée d’engagement de la CRS 8 n’a pas été précisée par la préfecture.