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AFP
Publié le
29 juillet 2025
Le PDG français du numéro un mondial du luxe LVMH, Bernard Arnault, défend, dans une tribune publiée mardi, l’accord conclu sur les droits de douane entre les Etats-Unis et l’Europe, qu’il juge pas « parfait » mais « nécessaire » dans le « contexte actuel ».
LVMH
« L’accord trouvé (dimanche) entre l’Union européenne et les Etats-Unis suscite des critiques (…) Je veux cependant rappeler, en tant que dirigeant d’une entreprise européenne, qu’il fallait éviter une impasse », juge le milliardaire dans le quotidien des affaires Les Echos, dont il est par ailleurs propriétaire.
« Dans le contexte actuel, il s’agit d’un bon accord », selon lui.
« Ce n’est pas l’Europe qui a demandé cet accord », mais « face à un partenaire capable de s’affranchir des règles existantes, il a fallu tenir bon, sans provoquer de rupture », estime le PDG de LVMH, propriétaire de Louis Vuitton, Dior et Celine.
Il trouve toutefois « dommageable » que les vins et spiritueux, exportés massivement depuis la France et l’UE vers les Etats-Unis, « ne (soient) pas inclus dans cet accord ».
Son groupe a réalisé près de 7% de son chiffre d’affaires dans les vins et spiritueux au premier semestre 2025, notamment grâce aux champagnes Moët & Chandon et au cognac Hennessy.
Pour Bernard Arnault, « l’Europe sait défendre ses secteurs stratégiques », « une démonstration d’intelligence ».
Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis soient taxés à 15%, à l’exception de certains produits dont la liste reste à préciser.
Avec l’espoir d’éviter une escalade commerciale, l’UE s’est aussi engagée à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.
Emmanuel Macron n’avait toujours pas réagi mardi à ces annonces mais le Premier ministre François Bayrou a évoqué lundi un « jour sombre » pour l’Europe, qui selon lui « se résout à la soumission ».
En juin, le fils de Bernard Arnault, Antoine Arnault, s’était amusé de la relation privilégiée de son père avec Donald Trump, qu’il connait de longue date. « Vous avez peut-être remarqué qu’en plus de ses multiples casquettes, il est récemment devenu diplomate », avait lancé Antoine Arnault.
Paris, 29 juil 2025 (AFP)
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