Le long de l’avenue Cyrille Besset, dans le centre de Cagnes-sur-Mer, Joan et Mélanie perpétuent l’héritage familial. Leur boutique, La Raïola du Béal « Maison Gallarato », est un passage obligé pour les vrais amateurs de raviolis niçois, de pâtes fraîches et de produits locaux.
L’odeur de pâte fraîche saisit dès l’entrée. Dans le petit laboratoire attenant à la boutique, des plaques de raviolis reposent encore sur leurs plateaux de bois.
Joan Gallarato, le fils du fondateur, y façonne depuis plus de vingt ans ces incontournables du patrimoine culinaire local : « nous fabriquons tout nous-mêmes, comme mon père avant moi. »
[© Romain Boisaubert / Nice-Presse]
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L’histoire commence en 1983, lorsque la famille s’installe au Béal et ouvre un premier magasin, aujourd’hui disparu. « Mon papa a tenu ce commerce pendant trente ans, puis j’ai pris le relais. C’était une évidence. Même si l’on m’avait proposé d’être pilote de chasse, je ne l’aurai pas fait !» confie Joan, sourire aux lèvres.
La carte est fidèle à la tradition niçoise : raviolis à la daube, merda de can, gnocchis, cannellonis ou farcis maison, sans oublier les tiramisus et autres douceurs. La clientèle, fidèle depuis des générations, vient d’abord pour ces produits emblématiques .
Valoriser les producteurs locaux
« Les gens viennent chercher un goût de famille, un savoir-faire artisanal. Ils complètent leur panier avec notre rayon traiteur, charcuterie ou fromages. Mais ce qui fait notre succès, ce sont nos pâtes. »
La boutique s’approvisionne en grande partie localement : les œufs viennent de la Plume Blanche à Vence, les olives et tapenades du département, le miel et la bière sont cannois.
[© Romain Boisaubert / Nice-Presse]
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« Nous essayons de faire travailler au maximum les producteurs du coin, mais la majorité des références sont fabriquées ici, dans notre atelier » insiste Joan.
Être artisan, aujourd’hui, reste un défi entre inflation et charges écrasantes qui compliquent le quotidien.
[© Romain Boisaubert / Nice-Presse]
« Ce métier doit être une passion : si ce n’est pas le cas, mieux vaut faire autre chose. » Malgré tout, la clientèle ne faiblit pas : habitants du centre, visiteurs des communes voisines ou touristes font le détour pour retrouver ces saveurs du terroir.