Il est presque 21h, ce lundi 28 juillet 2025, lorsqu’un motocross refuse un contrôle de police dans le 14e arrondissement de Marseille. Jusqu’ici, rien d’inhabituel. Le SUV Peugeot du groupe de sécurité de proximité (GSP) active le gyrophare et le deux-tons et se lance à la poursuite du deux-roues.

Mais alors qu’ils remontent la rue de la Busserine à contresens et à bonne vitesse, le véhicule de patrouille est heurté, côté conducteur, par une voiture blanche lancée à la même allure sur l’avenue Salvator-Allende. Le choc, très violent, projette la voiture de police à travers le carrefour. La Peugeot s’immobilise sur le flanc gauche après un tonneau quasi-complet, tandis que l’autre véhicule est stoppé net, l’avant détruit.

Des cris et des coups de klaxon résonnent aussitôt dans le quartier de la Busserine, où un petit groupe de personnes se rassemble, filmant la scène avec leurs téléphones, restant à quelques dizaines de mètres de l’accident. Les policiers s’extirpent péniblement de l’habitacle par la porte du passager, tandis que l’autre automobiliste, manifestement sonné (il s’avérera en règle), s’approche d’eux. 

Tirs de grenades lacrymogènes

À défaut d’aide, les fonctionnaires essuient alors des jets de projectiles, auxquels ils répondent par une grenade de désencerclement et deux grenades lacrymogènes, qui achèvent de disperser le groupe, tandis que les renforts arrivent. Souffrant de douleurs aux cervicales, les deux policiers du GSP, légèrement blessés, seront transportés à l’hôpital par les marins-pompiers.

L’accident, très impressionnant, a été entièrement filmé par un riverain depuis sa fenêtre, et la vidéo publiée sur les réseaux sociaux. « J’ai honte ce soir d’être marseillaise », a commenté la présidente du département, Martine Vassal, sur le réseau social X où elle a republié la scène, « choquée par ces images où des policiers après avoir été accidentés se retrouvent attaqués, insultés, méprisés, à défaut d’être secourus ».