U.S. GEOLOGICAL SURVEY

Une alerte au tsunami a été émise par les autorités américaines et japonaises dans le Pacifique après qu’un séisme de magnitude 8,7 a frappé au large des côtes russes de la péninsule du Kamtchatka vers 23 h 25 GMT mardi 29 juillet (1 h 25 à Paris), selon l’Institut américain de géophysique (USGS). Le tremblement de terre s’est produit, selon l’USGS, à 19,3 kilomètres de profondeur, à environ 136 kilomètres de la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski, capitale de la région du Kamtchatka. Selon l’agence d’Etat russe Tass, citant les autorités sanitaires régionales, le séisme dans la zone a fait plusieurs blessés.

Un premier tsunami dans l’océan Pacifique a provoqué mercredi des inondations à Severo-Kourilsk, dans le nord de l’archipel russe des Kouriles, a annoncé le ministère des situations d’urgence. « Le tsunami a inondé des parties de la ville portuaire de Severo-Kourilsk (…) La population a été évacuée », a écrit le ministère dans un communiqué. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré des immeubles envahis par l’eau dans cette ville d’environ 2 000 habitants. Plus tôt, le gouverneur du Kamtchatka, Vladimir Solodov, a exhorté la population à « rester loin de la côte dans les zones menacées par le tsunami et à écouter les annonces par haut-parleur ».

Les autorités japonaises ont elles alerté sur le risque d’un tsunami de trois mètres de hauteur sur ses côtes. « Des tsunamis se produiront à répétition. Ne vous aventurez pas en mer et ne vous approchez pas des côtes tant que l’alerte n’est pas levée », a averti l’autorité météorologique. Un premier tsunami a été observé dans le nord du Japon vers 1 h 50 GMT (3 h 50 à Paris), avec une hauteur d’environ 30 centimètres, a rapporté la chaîne de télévision NHK. Dans la foulée de ce tsunami, qui a frappé l’île de Hokkaido, la NHK a averti que les tsunamis suivants pourraient être beaucoup plus hauts. Les employés de la centrale de Fukushima, accidentée en 2011 et en cours de démantèlement, ont eux été évacués face à l’alerte, a annoncé Tepco, l’opérateur du site, ajoutant qu’« aucune anomalie n’a été observée » sur le site.

Le centre américain des tsunamis a alerté de son côté, peu après le séisme, qu’un tsunami pourrait toucher les côtes de la Russie et du Japon « dans les trois prochaines heures ». Il a aussi mis en garde au sujet d’un risque pour certaines zones de l’archipel d’Hawaï et de l’île américaine de Guam, dans le Pacifique. L’ensemble des côtes américaines sur le Pacifique, de l’Alaska jusqu’à la Californie, sont aussi touchées par divers niveaux d’alertes. La côte de l’Equateur pourrait aussi être touchée par des vagues de plus de trois mètres, selon la même source. La marine mexicaine a elle demandé à la population de rester loin des côtes.

Séisme de magnitude 7,4 il y a dix jours

Deux répliques de magnitudes 6,9 et 6,3 se sont produites peu après le séisme, a expliqué l’USGS. Le 20 juillet, un séisme de magnitude 7,4, suivi de nombreuses répliques, s’était déroulé dans la même zone, sans faire de dégâts majeurs. Le gouverneur du Kamtchatka, Vladimir Solodov, avait ensuite affirmé qu’aucune « vague de tsunami » n’avait été observée dans les localités russes.

La péninsule du Kamtchatka est le point de rencontre entre les plaques tectoniques du Pacifique et nord-américaine, ce qui fait de la région l’une des zones sismiques les plus actives de la planète. La péninsule russe, qui sépare la mer d’Okhotsk et l’océan Pacifique, est « l’une des régions les plus exposées aux séismes dans le monde », selon le service américain de géophysique. Depuis 1900, sept séismes de grande ampleur – d’une magnitude supérieure ou égale à 8,3 – sont survenus le long de cette péninsule.

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Le Monde avec AFP

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