Publié le
30 juil. 2025 à 6h06
Des dimensions impressionnantes, des élus et des riverains inquiets… Symbole de la transformation d’une partie de la rive gauche, le projet de rénovation de la gare d’Austerlitz, dans le 13e arrondissement de Paris, a suscité de nombreuses crispations. Qui n’ont pas altéré la volonté de la majorité municipale d’orchestrer la mutation de ce quartier à la convergence ferroviaire historique. Mise en service en 1840, la gare a longtemps servi de principale plateforme pour les voyageurs désireux de partir dans le sud-ouest de la France… Jusqu’à la construction de la gare Montparnasse et l’arrivée des lignes à grande vitesse (LGV). Dans ce contexte, la verrière vise à retrouver son éclat d’antan. Des travaux sont conduits depuis plusieurs années pour améliorer les intermodalités et faciliter la circulation des usagers. Un chantier qui vise également à bâtir un nouvel espace de consommation marchande et culturelle. Restaurants, kiosques, expositions… Voici les plans concoctés par SNCF Gares & Connexions à l’horizon 2027.
25 000 m2 réservés aux commerces
Ces derniers ont été dévoilés dans un communiqué publié par l’opérateur immobilier Altarea Commerce le 3 juin 2025. Au total, 25 000 mètres carrés de surface seront réservés à l’implantation de 130 commerces dans un bâtiment de 37 mètres de haut et 300 mètres de long. Les éléments de langage font état d’une « programmation variée et exigeante, pensée pour refléter les usages d’aujourd’hui ». Concrètement, l’offre ressemblera à ce qu’il est possible d’observer dans les autres gares parisiennes, comme à Saint-Lazare.
Ainsi, Austerlitz verra débarquer des enseignes de mode, des magasins pour la maison, des boutiques éphémères ou encore des chaînes de restauration. D’autres propositions s’adresseront à une clientèle aisée, comme un hôtel quatre étoiles, ou une piscine positionnée sur le toit de l’édifice, pour avoir une vue sur la Seine. À ces commerces s’ajouteront des activités culturelles.
Celles-ci seront intégrées à la transformation du quartier d’Austerlitz. Les voyageurs pourront ainsi profiter de marchés d’artisans, d’expositions et de concerts dans la cour Muséum. Des terrasses seront également aménagées sur cette place pensée « comme une esplanade conviviale ».
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L’opérateur Altarea met également en avant les « 2 hectares d’espaces verts », les « 400 arbres plantes », les « toitures potagères », la « désimperméabilisation des sols », les « continuités douces » ou encore les « traversées urbaines » permises par ce projet. Des arguments écologiques qui ne convainquent pas les opposants.
Une vive opposition
Dans une pétition signée par près de 43 500 personnes, le collectif Austerlitz dénonçait un « désastre écologique » qui « aggravera la pollution de l’air ». Et ce, alors que la Convention citoyenne pour le climat avait formulé le vœu de suspendre l’installation de nouvelles zones commerciales de plus de 10 000 mètres carrés pour lutter contre l’artificialisation des sols.
Une proposition retenue par le président de la République, Emmanuel Macron, puis inscrite dans le projet de loi climat et résilience en 2021, adopté par l’Assemblée nationale. Selon 20minutes, une plainte aurait également été déposée par l’acheteur du centre commercial, l’Agence française de développement (AFD), pour détournements de fonds publics.
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