Mardi 29 juillet Bernard Arnault a publié une tribune en faveur de l’accord entre l’UE et les États-Unis sur les droits de douane.

PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

Mardi 29 juillet Bernard Arnault a publié une tribune en faveur de l’accord entre l’UE et les États-Unis sur les droits de douane.

ÉCONOMIE – Dans le flot de critiques, l’accord sur les droits de douane conclu entre les États-Unis et l’Europe a finalement trouvé un défenseur. Dans une tribune publiée mardi 29 juillet dans le journal Les Échos le patron de LVMH Bernard Arnault s’est dit favorable à ce texte, qu’il estime être pas « parfait » mais « nécessaire » dans le « contexte actuel ».

« L’accord trouvé [dimanche 27 juillet] entre l’Union européenne et les États-Unis suscite des critiques (…) je veux cependant rappeler, en tant que dirigeant d’une entreprise européenne, qu’il fallait éviter une impasse », juge le milliardaire. « Dans le contexte actuel, il s’agit d’un bon accord », selon lui.

« Ce n’est pas l’Europe qui a demandé cet accord », mais « face à un partenaire capable de s’affranchir des règles existantes, il a fallu tenir bon, sans provoquer de rupture », estime le PDG de LVMH, propriétaire de Louis Vuitton, Dior et Celine, ainsi que du journal Les Echos.

Il trouve toutefois « dommageable » que les vins et spiritueux, exportés massivement depuis la France et l’UE vers les États-Unis, « ne [soient] pas inclus dans cet accord ». Son groupe a réalisé près de 7 % de son chiffre d’affaires dans les vins et spiritueux au premier semestre 2025, notamment grâce aux champagnes Moët & Chandon et au cognac Hennessy.

« Démonstration d’intelligence »

Pour Bernard Arnault, cet accord est « une démonstration d’intelligence » de l’Europe, qui « sait défendre ses secteurs stratégiques ».

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé dimanche 27 juillet en Écosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15 %. Avec l’espoir d’éviter une escalade commerciale, l’UE s’est aussi engagée à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux États-Unis.

Emmanuel Macron n’avait toujours pas réagi mardi à ces annonces mais le Premier ministre François Bayrou a évoqué lundi un « jour sombre » pour l’Europe, qui selon lui « se résout à la soumission ».

En juin, le fils de Bernard Arnault, Antoine Arnault, s’était amusé de la relation privilégiée de son père avec Donald Trump, qu’il connaît de longue date. « Vous avez peut-être remarqué qu’en plus de ses multiples casquettes, il est récemment devenu diplomate », avait lancé Antoine Arnault.