L’opération a été préparée dans le plus grand secret au commissariat de Cagnes-sur-Mer. 11h15, ce mardi 29 juillet 2025. Le commissaire Sébastien Laroze briefe l’ensemble des équipes mobilisées pour l’occasion: police nationale, municipale, Urssaf, Finances publiques et service d’hygiène de la Ville.

Objectif: contrôler les commerces « qui peuvent poser problème » rue Pasqualini et ceux sur la partie attenante du boulevard Maréchal-Juin. 11h45. Les voitures gyrophares allumés déboulent dans le quartier. La vingtaine d’agents des différents services se déploie sur les lieux. Sept établissements sont dans le viseur dont cinq snacks et deux barbers.

« Vous n’avez pas de caisse? »

Parmi eux, un snack-restaurant. Le propriétaire des lieux n’est pas présent. C’est son employé qui fait face à l’avalanche de questions des services de l’État. « Vous n’avez pas de caisse? », interroge le contrôleur principal des Finances publiques. « Si, répond l’employé. Mais elle est en panne. » Dubitatif, l’agent demandera au patron de fournir dans un délai d’un mois une attestation de conformité du logiciel de caisse sous peine d’une amende de 7.500 euros. Dans la cuisine, le service communal d’hygiène et santé de Cagnes-sur-Mer s’active. Thermomètre homologué en main, le responsable Christophe Pistre « contrôle le respect de la chaîne du chaud et du froid, la date limite de consommation des denrées ». « Ici, il y a beaucoup de surgelés. Les produits sont décongelés à la journée. On ne rencontre pas les mêmes problématiques que dans les cuisines où il y a des plats préparés », présente le responsable du service d’hygiène. Pendant ce temps, l’inspectrice du recouvrement et de la lutte contre la fraude de l’Urssaf s’attelle à vérifier les déclarations d’embauche et le registre du personnel. Au même moment d’autres équipes s’occupent des différents commerces ciblés. « Car à Cagnes, rappelle, tel un gimmick, le maire, nous veillons à la santé des consommateurs. »

En parallèle, une opération de contrôle routier est menée par les forces de l’ordre. « Elle fait suite à différentes plaintes de riverains. Car en période estivale, le stationnement en double file et les regroupements de nuit sont plus fréquents devant ces commerces », indique le commissaire Sébastien Laroze. Le chien pour les stupéfiants est mobilisé pour l’occasion.

Bilan de l’opération: 40 véhicules contrôlés. « Deux interpellations ont eu lieu: l’une pour un étranger en situation irrégulière, l’autre pour port d’armes et conduite sans permis. Par ailleurs dix contraventions ont été dressées », précise le commissaire de Cagnes-sur-Mer et de Saint-Laurent-du-Var.

« Mis en demeure pour défaut d’hygiène »

Concernant l’opération qui ciblait les commerces, « un snack-restaurant a été mis en demeure pour défaut d’hygiène et risque d’être fermé administrativement. Plusieurs kilos de denrées ont été jetés à la poubelle, relate le commissaire Laroze. Un autre a eu un rappel aux règles d’hygiène, notamment à la conservation des aliments. Enfin, trois établissements ont été verbalisés pour des manquements à l’affichage réglementaire (laïcité, vente d’alcool aux mineurs, licence). »