L’Europe va-t-elle perdre un nouveau Grand Prix à l’avenir ? Face à l’émergence de nouvelles candidatures inédites et exotiques (Rwanda, Afrique du Sud, Thaïlande…), le Vieux Continent peine à faire de la résistance. L’an prochain, le Grand Prix des Pays-Bas va disparaître du calendrier, tandis que le Grand Prix de Belgique passera en alternance une année sur deux à partir de 2027. Et cette tendance pourrait continuer dans les années à venir. En effet, plusieurs rendez-vous se retrouvent dans une situation délicate, et en particulier, celui d’Imola.

En effet, l’emblématique Autodromo Internazionale Enzo e Dino Ferrari, qui accueille le Grand Prix d’Émilie-Romagne depuis 2020, pourrait être le prochain circuit européen à disparaître, ou à passer en alternance. Avec le Mexique et Las Vegas, Imola est le seul circuit qui arrive en fin de contrat en 2025 parmi les tracés européens. Et face aux nouvelles candidatures extra-européennes, l’idée d’avoir deux Grands Prix dans un même pays (Monza et Imola) en Europe n’est plus vraiment au goût du jour. Si Monza a déjà prolongé son contrat jusqu’en 2031 en novembre dernier, le sort d’Imola est bien plus incertain. Et cela semble se confirmer après les récentes déclarations de Stefano Domenicali…

Vers une alternance pour Imola ?

« L’Italie a toujours représenté et représentera à l’avenir une part importante de la F1, a déclaré le président de la Formule 1 au journal italien La Gazzetta dello Sport. Il sera de plus en plus difficile d’avoir deux Grand Prix dans le même pays parce que l’intérêt pour la F1 augmente et c’est une situation à laquelle nous devrons faire face dans les mois à venir. Il sera compliqué que cette situation – avec Imola et Monza ensemble dans le calendrier – se poursuive encore longtemps. D’un point de vue humain, ce ne sera pas facile, mais je dois exercer un rôle international qui me place face à de nombreuses demandes dans le monde entier de la part de pays émergents qui peuvent permettre à la F1 de se développer. C’est une évaluation que je devrai bientôt résoudre définitivement. »

La manche italienne, appréciée des pilotes et des tifosi, a connu un retour mouvementé lors des dernières années. Depuis son retour au calendrier en 2020 – année Covid – après quatorze ans d’absence, Imola a connu plusieurs éditions pluvieuses, et le Grand Prix d’Émilie-Romagne a même été annulé en 2023 en raison des inondations qui avaient touché la région quelques jours avant. Hélas, à l’heure actuelle, Imola accuse le poids des années au niveau de ses infrastructures, même si des travaux ont été initiés avec notamment l’agrandissement des garages et la modernisation de certaines installations.

« Je n’oublie pas qu’Imola a répondu présent dans un moment très difficile, celui du Covid. Quand il a fallu trouver de nouvelles [courses], ils ont répondu immédiatement avec l’enthousiasme et la capacité de toute une ville », se souvient Stefano Domenicali, qui espère trouver une solution pour conserver ce tracé historique de la Formule 1. L’alternance avec une autre manche européenne – Spa-Francorchamps par exemple – pourrait-elle être une solution ?

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