Moscou a partagé une vidéo de ce tour de force, dans lesquelles on aperçoit un drone naval, inconnu des experts, en pleine opération dans la mer Baltique, comme expliquent nos confrères du Parisien.
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Sur les images, on aperçoit un drone orange de forme allongée, se diriger vers un navire de guerre factice et le heurter. S’ensuit une forte déflagration, et le bateau explose.
La vidéo montre que l’engin est doté d’une caméra en direct. En effet, sur les images, on se rend compte que l’appareil est un drone First Person View (FPV), c’est-à-dire qu’il permet au pilote de voir ce que le drone voit en temps réel comme s’il était à bord.
« Puissante charge de combat »
Moscou n’a fourni aucun détail technique sur l’appareil, ni sur sa date de mise en service. Selon le site spécialisé Militarnyi et plusieurs experts, ce drone est encore « inconnu », mais est équipé d’une « puissante charge pour le combat ».
Pour Louis Duclos, analyste géopolitique, la charge utilisée est « impressionnante », mais le drone est toutefois pour l’instant assez lent. « Le temps qu’il s’approche d’une cible, il serait probablement détruit avant de la toucher », explique le spécialiste des questions de Défense sur le réseau X.
« Néanmoins, les attaques de drones fonctionnent par saturation. En combinant des vecteurs aériens et navals, cela va saturer les systèmes de défense des navires qui, dans la panique et l’action, risquent d’en laisser passer un », ajoute l’expert.
Les images montrent d’ailleurs que des drones aériens ont aussi pris part aux opérations.
Selon Louis Duclos, l’appareil est encore loin d’être au point, mais la Russie se donne les moyens de ses ambitions.
« Au vu de la lenteur du drone sur la vidéo, même s’il y en a 10 qui font des zig-zags dans l’eau, j’ai du mal à les imaginer toucher une cible comme une frégate ou un porte-avions et son groupe aéronaval. Après ce qu’il faut voir c’est que c’est encore en cours d’expérimentation et que la charge qu’ils arrivent à mettre sur le drone est impressionnante. Ce qui est certain, c’est que la Russie met les moyens pour développer de nouvelles armes là où l’Europe – et notamment la France – patauge encore à simplement augmenter les budgets de défense », conclut-il.