Il n’a recueilli que 50 des 53 voix des élus républicains – sur 100 sénateurs au total. Emil Bove faisait partie des trois avocats personnels de Donald Trump que le président américain a placés aux postes stratégiques du ministère de la Justice, dont il était le numéro 3. « Félicitations à notre cher ami Emil Bove » pour sa nomination à la cour d’appel couvrant une partie de l’est du pays (la Pennsylvanie, le New Jersey et le Delaware), a réagi sur X la ministre de la Justice Pam Bondi.

L’influent sénateur démocrate Dick Durbin a en revanche déploré dans un communiqué « un choix épouvantable » pour cette cour d’appel fédérale et une « grave erreur de la part de ses collègues républicains », soulignant qu’il s’agissait d’une nomination à vie. Il a rappelé son intervention pour ordonner aux procureurs de New York d’abandonner des poursuites pour corruption contre le maire, qui avait suscité une cascade de démissions au sein du parquet fédéral de la première ville des États-Unis.

Les auditions en vue de sa nomination avaient été particulièrement mouvementées, en raison en particulier de témoignages de lanceurs d’alerte. L’un d’eux, un procureur récemment limogé par le ministère de la Justice, avait affirmé qu’Emil Bove s’était montré prêt à ignorer des décisions de justice afin d’appliquer la politique d’expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière voulue par Donald Trump.

Les critiques émanaient non seulement de l’opposition démocrate, mais aussi de l’institution judiciaire elle-même.