En déficit chronique, le stade a perdu son contrat de naming avec la descente aux enfers des Girondins de Bordeaux, tandis que la société qui l’exploitait a déposé le bilan. Le site est repris en régie par la métropole à partir du 1er août.
La couleur était annoncée depuis janvier. En déficit chronique en raison d’un montage financier structurel bancal, la Société Bordeaux Atlantique (SBA) qui exploitait le stade éponyme à Bordeaux a déposé le bilan quelques mois après la chute du Football club des Girondins de Bordeaux (FCGB). Construite à grands frais pour l’Euro 2016 de football, l’enceinte (dont les échéances de 310 millions d’euros sur 30 ans ne sont toujours pas remboursées) doit être reprise en régie publique par Bordeaux-Métropole dès le 1er août. «Ce mode de gestion 100% métropolitain doit permettre de garantir la continuité de service, de stabiliser l’exploitation de l’équipement dans un cadre soutenable, et d’ouvrir de nouvelles perspectives de développement», indique la collectivité locale.
Autrement dit, les lieux devront réduire la voilure. Dans nos colonnes, en janvier dernier, la présidente de la métropole Christine Bost déclarait : «Si nous passions en régie demain, on refuserait que cela coûte plus cher et on limitera les charges à deux millions d’euros en louant les salles. On n’organisera pas de concerts et donc la charge d’exploitation sera forcément moins coûteuse que ce que nous payons dans le cadre d’une redevance qui correspond aux charges d’un club en Ligue 1.»
Préservation des équipes en poste
Dans son communiqué, la métropole bordelaise assure que «les équipes expérimentées déjà en poste» seront intégrées à cette régie afin que l’avenir du stade puisse «s’appuyer sur leur savoir-faire.» La programmation de la saison 2025-2026 lancée au préalable est par ailleurs maintenue. Le stade Atlantique doit accueillir un match de rugby international France-Îles Fidji le 15 novembre, l’affiche France-Angleterre du Tournoi des 6 Nations féminin en mai ou encore deux matchs de l’Union Bordeaux Bègles l’an prochain.