Publié le
30 juil. 2025 à 12h49
; mis à jour le 30 juil. 2025 à 12h54
C’est un peu le miracle de l’été et le dénouement se passe à Toulouse. Dans le courrier des lecteurs du journal Ouest-France, Estelle H., qui vit en Loire-Atlantique, raconte l’incroyable « chaîne solidarité » qu’elle a vécu en Occitanie avec son mari sur « l’autoroute de nos vacances, l’A61 » (en réalité, cela se passe sur l’A62, mais l’octogénaire est toute pardonnée, NDLR). Récit.
700 km de route… et un oubli sur l’aire de repos
Partis au petit matin, ce 7 juin 2025, ces époux âgés de 82 et 83 ans ont traversé la France pour rejoindre « un mobile-home dans un superbe camping » du Tarn, avec quelque 700 km de trajet. « Nous prenons notre temps (…) tout va bien », dépeint l’octogénaire. Après plusieurs pauses pour se désaltérer ou pique-niquer, le couple fait un énième « arrêt technique » dans une aire de repos sur l’A62, près d’Agen (Lot-et-Garonne).
Une heure plus tard, le couple arrive dans l’agglo de Toulouse. Environ 80 km plus loin. Probablement parce qu’il faut y voir clair quand on débarque dans une grande ville inconnue, l’octogénaire veut changer de lunettes, cherche son sac, et finit par se rendre compte qu’elle ne l’a pas. Le couple retourne la voiture quand la mamie se rappelle l’avoir « accroché à la patère sur le mur des toilettes de la dernière aire de repos ».
Vent de panique à Toulouse
Aussi « sidérés » que « liquéfiés », les retraités sont déboussolés, tentent de faire demi-tour sans se souvenir du nom de cette aire de repos, se perdent dans « la banlieue de Toulouse », alors que la voiture approche dangereusement de la réserve…
Car pour couronner le tout, ils n’ont plus un sou : « La carte bleue, le chéquier et 400 euros en espèces sont dans ce fichu sac ». « Panique à bord ! », raconte-t-elle, quand soudain, la lumière fut.
Vidéos : en ce moment sur Actu« Retrouvé dans les toilettes par quelqu’un d’honnête »
Fort heureusement, la retraitée avait gardé son téléphone et découvre trois appels de sa fille, qui lui annonce que son sac a été retrouvé dans les toilettes de la fameuse aire « par quelqu’un d’honnête ». Ce bon samaritain se prénomme Rudy et a eu « la présence d’esprit de chercher des papiers d’identité dans mon sac », relate-t-elle. Rudy n’a pas fait les choses à moitié :
À partir de mon nom de jeune fille, il a repéré dans mon répertoire téléphonique papier quelqu’un du même nom : mon frère Alain et un neveu, Gilles. Sauf que les deux ne connaissent pas notre destination. Mon frère a alors eu l’idée d’appeler notre fille, Claire, qui savait que nous allions vers Toulouse.
Estelle H.
Dans le courrier des lecteurs de Ouest-France
Une inconnue fait un détour de 30 km pour ramener le sac
L’histoire ne s’arrête pas là : comme Rudy se rendait à Bordeaux (Gironde), « il cherche avec sa femme quelqu’un ‘à la mine sympa et fiable’ qui pourrait nous ramener le sac » jusque dans la Ville rose, quand ils tombent sur une autre inconnue, dénommée Myriam, qui va vers Toulouse.
Ils lui confient le précieux objet trouvé, et, sans hésiter, Myriam se détourne de 30 km pour nous rendre le sac sur le parking d’Auchan, à l’entrée de Toulouse.
Estelle H.
« Époustouflés » et « profondément émus » par cette « chaîne de solidarité, de bonté gratuite et d’humanité », les retraités n’ont plus de mots pour remercier leurs « anges gardiens ». Une chose est sûre : Estelle H. et son mari garderont un sacré souvenir de leur périple en Occitanie !
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.