Un parcours du combattant pas comme les autres pour les pompiers. Photos © DR / Collectif des défenseurs de Lyon

Texte : Morgan Couturier – Moqués pour leur forme et leur vulgarité, les fameux bancs installés par les écologistes rue de la République n’ont pas mis longtemps à créer le désordre. Outre leur aspect douteux, ils se révèlent déjà dangereux.

La région Auvergne-Rhône-Alpes a beau se préparer à accueillir les Jeux Olympiques d’hiver en 2030, les pompiers ne pensaient pas avoir candidaté pour participer à l’épreuve de slalom géant.

Pourtant, ce mercredi 30 juillet, en milieu de matinée, ce sont bien les hommes du feu qui ont été aperçus en train de manœuvrer entre les nouveaux boudins (ou colombins) de la rue de la République.

Alors que Fabien Bagnon se félicitait hier de l’appropriation rapide et pourtant douteuse de ces « étrons » à 50 000€, la scène immortalisée par le Collectif des défenseurs de Lyon n’a pas manqué de souligner la dangerosité de ces installations.

La sécurité une nouvelle fois mise de côté…

Si leur esthétique est du goût de chacun, ces bancs n’auront donc pas mis longtemps à confirmer les craintes de nombreux Lyonnais. « Les pompiers s’y mettent à plusieurs pour diriger le camion entre les bancs. Quelle perte de temps ! Il ne faut pas être pressé pour être secouru », soulève le collectif, photos à l’appui.

Sur celles-ci, les boudins s’affichent désespérément vides pour un mercredi. Mais surtout, la désolation de la scène revient à voir le camion-échelle des pompiers circuler très difficilement entre ces derniers.

Un gaspillage de temps qui s’ajoute à des durées d’interventions de plus en plus longues, freinées par les embouteillages et les travaux de voirie. Déjà excédés par la situation, au point de se mettre en grève, les pompiers noteront que leur tâche est une nouvelle fois complexifiée par la politique de la mairie écologiste.

Bien sûr, si certains habitants bobos de la Presqu’île se réjouissent de ces mesures « d’apaisement », voulues par Grégory Doucet, ils pourraient voir d’un autre œil ce manque de réactivité des véhicules d’urgence. Et qu’en pense la Préfecture du Rhône ?