La Haute Cour britannique a autorisé Palestine Action à contester son interdiction en tant qu’organisation terroriste, prononcée par le gouvernement, a rapporté la BBC. Huda Ammori, co-fondatrice du groupe, argue que cette proscription, décidée par la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, fait du Royaume-Uni un « cas à part » et menace de criminaliser les manifestants légitimes dénonçant la guerre à Gaza. Cette interdiction, effective depuis juin, expose les membres ou soutiens à 14 ans de prison.

Depuis sa création en 2020, Palestine Action a mené 385 actions directes contre des entreprises liées à l’armée israélienne, entraînant 676 arrestations. Après l’interdiction, 200 arrestations supplémentaires ont eu lieu. Les documents judiciaires révèlent que le débat sur la proscription a duré huit mois, motivé par des actes comme l’intrusion à l’usine Elbit Systems à Bristol en août 2024 et celle à la base RAF Brize Norton en juin 2025, causant 7 millions de livres de dégâts. La police jugeait les lois existantes insuffisantes face à l’ampleur des actions du groupe, bien que certains partenaires internationaux y voient de l’ »activisme » et non du terrorisme.