Société

Les propos de la jeune Palestinienne « entrent en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences-Po Lille », a justifié l’établissement.

Publié le 30 juillet 2025 à 17h55

La direction de Sciences-Po Lille a décidé d'annuler l'inscription de Nour Atallah. PHOTO © FRANCOIS GREUEZ/SIPA

La direction de Sciences-Po Lille a décidé d’annuler l’inscription de Nour Atallah. PHOTO © FRANCOIS GREUEZ/SIPA

La décision a été prise. Nour Atallah ne sera pas une étudiante de Sciences-Po Lille à la rentrée prochaine. Sur X, mercredi 30 juillet, la direction de l’établissement universitaire a annoncé « annuler l’inscription prévue de cette étudiante dans notre établissement » en « concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Rectorat de Région académique et la Préfecture ». Cette décision intervient après la révélation de tweets antisémites, pro-nazis, pro-Hamas postés au cours des deux dernières années.

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Nour Atallah, réfugiée gazaouie de 25 ans, est arrivée en France il y a peu grâce à une bourse sociale délivrée par le consulat français à Jérusalem, qui est placé sous la supervision directe du cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appris Le Point. Or, dans ses tweets, elle a ainsi appelé à « tuer les Juifs partout », à exécuter les otages détenus par le Hamas ou encore glorifié Adolf Hitler et les attentats du 7-Octobre. « Le contenu de ces publications entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille, qui lutte contre toute forme de racisme, antisémitisme et discrimination, ainsi que contre tout type d’appel à la haine, contre quelque population que ce soit », a rappelé l’université.

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La justice saisie du dossier

Depuis l’alerte lancée par le député RN de la Somme, Matthias Renault, la polémique a enflé. Avant la réaction de l’université, c’est le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui avait annoncé avoir demandé à ce que le compte X de la jeune femme soit fermé. En outre, il a « immédiatement donné instruction au préfet de saisir la justice », rappelant que « les propagandistes du Hamas n’ont rien à faire dans notre pays ».