Un moustique contaminé par la dengue en train de piquer un Français. Ces cas de dengues autochtones trouvent toujours leur source dans un cas de dengue importée par un voyageur. © Adobe Stock

Depuis le 1er mai 2025, les autorités sanitaires n’ont cessé d’alerter sur la hausse des cas de dengue, de chikungunya et dans une plus moindre mesure de Zika. Le dernier bulletin de Santé publique France du 30 juillet révèle un nombre toujours inquiétant de cas importés et autochtones, à un moment où la France enregistre l’une de ses saisons les plus chaudes.

Ces virus tropicaux sont chaque année plus présents en France, du fait de l’expansion du moustique-tigre, son principal vecteur.

  • 659 cas importés de dengue ont été recensés, principalement chez des voyageurs ayant séjourné dans des zones endémiques comme les Caraïbes et l’Asie du Sud-Est.
  • 867 cas importés de chikungunya ont aussi été signalés : une maladie caractérisée par de fortes douleurs articulaires et une fièvre intense.
  • 3 cas importés de Zika, enfin, ont été quantifiés. Il s’agit d’un virus qui a fait beaucoup de bruit il y a quelques années, notamment à cause de ses effets délétères sur la grossesse.

Mais ce qui interpelle particulièrement cette année, ce sont les cas autochtones, détectés directement sur le sol français. Des foyers de transmission ont été identifiés dans plusieurs régions, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, et même Nouvelle-Aquitaine.

Chikungunya, Dengue et Zika : l’été 2025 sous le signe de la vigilance Des cas de transmission locale de la dengue en France

Alors que la France semblait relativement épargnée, un nouveau cas autochtone de dengue a été confirmé fin juillet à Belley, dans l’Ain. Une semaine plus tôt, deux autres cas avaient été identifiés à Saint-Chamond, dans la Loire. Ces infections, contractées sans avoir voyagé dans des zones à risques, marquent une première qui témoigne de l’installation progressive du moustique tigre dans des départements jusque-là peu concernés.

Les autorités sanitaires, toujours aussi réactives, ont immédiatement pris les mesures nécessaires : démoustication, identification des foyers potentiels, et mise en place d’une surveillance renforcée. Des enquêtes épidémiologiques sont également en cours pour mieux comprendre les mécanismes de propagation du virus.

En clair, où en est-on en France ?

Au 30 juillet 2025, selon les données de Santé publique France :

  • 12 cas de chikungunya autochtones ont été confirmés dans les régions du sud de la France.
  • 3 cas de dengue autochtones ont été détectés, avec des risques de propagation limitée, grâce aux interventions de démoustication ciblées.
  • Le Zika, bien qu’encore marginal, reste sous surveillance dans le contexte sanitaire actuel.

La présence de ces virus sur le sol français appelle à une mobilisation continue des autorités sanitaires, mais aussi à une vigilance accrue de la part des citoyens, surtout dans les zones à risque.

Protéger la population : les mesures à prendre

La prévention, à travers les gestes utiles qui permettent de limiter le développement du moustique-tigre, reste la meilleure arme pour éviter l’expansion de ces virus. Les autorités sanitaires recommandent vivement :

  1. L’utilisation de répulsifs pour éloigner les moustiques, notamment ceux contenant du DEET (Dispositif Éco Énergie Tertiaire).
  2. Le port de vêtements longs et couvrants, surtout en soirée et au matin, moments où le moustique tigre est le plus actif.
  3. L’élimination des gîtes larvaires, en évitant toute accumulation d’eau stagnante dans les jardins et sur les terrasses, où le moustique peut se reproduire.
  4. L’installation de moustiquaires et de protections aux fenêtres.

L’été 2025 sera donc marqué par une vigilance accrue face à la menace du moustique-tigre et des virus qu’il transporte. Les autorités, en collaboration avec les régions concernées, mettent en place des mesures strictes de contrôle et de prévention. Mais face à la propagation rapide du moustique-tigre, l’implication de chacun est essentielle pour limiter la diffusion des maladies et éviter une crise sanitaire à grande échelle.

À SAVOIR

Au 1ᵉʳ janvier 2025, le moustique-tigre “Aedes albopictus” était implanté dans 81 des 96 départements métropolitains, soit environ 84 % du territoire hexagonal.

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