C’est un coup dur pour le cyclisme régional et une mauvaise surprise pour les amateurs de courses à étapes : le Grand Prix des Mutuelles de France Tour de Haute Provence, prévu pour le 21 juin prochain, n’aura pas lieu. L’annonce a été faite ce lundi matin par Michel Borgna, président de la Roue d’Or Sisteron, à l’origine du retour de l’épreuve en 2023.
« On a voté en bureau, et la majorité a décidé de ne pas organiser la course cette année. Parce qu’on manque sérieusement de bénévoles, c’est très difficile d’en trouver, et les subventions tardent à arriver. On ne veut pas se retrouver dans le rouge juste pour maintenir la course à tout prix », confie l’organisateur, visiblement dépité.
Mais ce qui a précipité l’annulation, c’est un changement de date inattendu dans le calendrier régional. « Le comité régional met une course Accès Championnat le 21 juin, le même jour que notre épreuve. Comme un championnat est prioritaire, les coureurs Accès devront y aller plutôt que chez nous. Ça nous enlève 40 à 50 coureurs… c’est honteux ! », dénonce Michel Borgna.
Ce n’est pas la première fois que l’organisation du Grand Prix subit les effets d’un agenda conflictuel. « Déjà l’an dernier, le comité régional nous avait fait des misères en plaçant une course en même temps que la nôtre », rappelle-t-il.
La Roue d’Or avait pourtant pris soin d’annoncer la date longtemps à l’avance. « Ils savent très bien qu’il y a un calendrier. On avait déclaré la date depuis longtemps, ils savent qu’on organise notre course ce week-end-là », insiste Borgna, qui évoque la possibilité d’une « erreur » plutôt qu’un choix délibéré. « Je suis peut-être la bête noire du comité… mais il se peut que cela soit une erreur de leur part. »
Ce contretemps pourrait bien être le dernier. Michel Borgna annonce également son retrait à la fin de la saison : « Moi, je me retire en fin d’année, et je ne pense pas que quelqu’un reprendra. Et dire que c’était la seule course à étapes dans le coin… »
Un regret pour celui qui avait remis le projet sur pied il y a quatre ans. « C’était vraiment un beau projet. On peut remercier les communes participantes et regretter que beaucoup d’autres nous aient répondu non », conclut-il.