Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
30 juil. 2025 à 18h47
L’agression de deux conducteurs-receveurs de TaM 3M, dans la nuit de lundi 21 à mardi 22 juillet 2025, à Montpellier vient d’avoir des prolongements judiciaires : l’auteur présumé âgé de 29 ans, de nationalité algérienne a été condamné à six mois de prison ferme, dix ans d’interdiction de territoire français et à cinq ans d’interdiction d’un port d’arme par le tribunal correctionnel. Il avait déjà commis une agression au couteau un mois plus tôt et avait quitté libre le palais de justice…
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Cette violente agression avec arme sur les deux salariés de TaM 3M a été évoquée par Métropolitain, dès le 22 juillet. Présents à l’audience, les deux agents ont exprimé leur soulagement, témoignant de leur fierté d’appartenir à l’entreprise de transports en commun de la Métropole de Montpellier et soulignant sur le soutien apporté dans leur épreuve par leur hiérarchie.
« Sale Arabe », « Vendu », « Je vais te planter »… Dans la nuit du 21 au 22 juillet, sur le quai de la station de tramway Mosson, un premier conducteur était copieusement insulté en langue française et arabe, puis très légèrement blessé par un coup porté dans le ventre avec un « pic ». Un collègue assistant à la scène était aussitôt intervenu, avant d’être menacé et malmené à son tour, mais, fort de son imposante stature de rugbyman, parvenait à neutraliser l’agresseur.
Il bloquait la porte d’une rame avec ses pieds
Le premier agent de TaM 3M avait gentiment demandé au vingtenaire, qui était à bord du tramway sur la ligne 1, de retirer ses pieds qui bloquaient volontairement les portes d’une rame, l’empêchant de rouler. Fortement alcoolisé et sous stupéfiants, il avait refusé, avant donc de s’en prendre violemment au conducteur-receveur qui prenait son service, sous les yeux de son collègue qu’il venait remplacer à la station de la Mosson. Les deux agents avaient été conduits aux urgences de l’hôpital Lapeyronie, puis avaient déposé plainte, ainsi que TaM 3M constituée partie civile.
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Après avoir pris la fuite, l’auteur présumé âgé de 29 ans, de nationalité algérienne était rapidement repéré et interpellé par les policiers de la brigade anticriminalité – BAC -, grâce au signalement précis donné par les deux agents. Il avait encore sur lui le « pic » utilisé pour blesser l’un d’eux. Tant en garde à vue, que lors du procès, il a nié tous les faits qui lui étaient reprochés, allant même accuser les deux conducteurs de tram de l’avoir frappé. Dans la foulée de l’énoncé de la condamnation de six mois de prison ferme, il a été incarcéré au centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone. Une nouvelle audience a été fixée au 19 janvier 2026 en présence du condamné, pour évaluer et fixer le montant du préjudice qu’ont subi les deux agents de TaM 3M.
Déjà sous contrôle judiciaire
Lors du procès, il est apparu que l’agresseur avait déjà été interpellé le 18 juin dernier, à Montpellier, après avoir volontairement vandalisé la capote d’une voiture en stationnement, avec un couteau. Il avait alors menacé le propriétaire du véhicule qui s’interposait avec l’arme blanche, avant d’être arrêté par la police. Déféré au parquet de Montpellier, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire…
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