Derrière les étoiles, le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM) explore l’univers sous plusieurs facettes : les exoplanètes, le système solaire et ses planètes, astéroïdes et comètes. « On a aussi un groupe spécialisé dans la cosmologie, c’est l’étude des phénomènes physiques, comme la matière noire ou l’énergie sombre, qui définissent la structure de notre univers », explique Élodie Choquet qui n’oublie pas le volet recherche instrumentale. Un groupe y développe de nouvelles technologies pour repousser les limites des futurs instruments d’astronomie.

Astronome adjointe au LAM depuis 2019, elle, y poursuit ses recherches sur l’imagerie directe des exoplanètes, après être passée par l’Observatoire de Paris au Space Telescope Science Institute à Baltimore et au Jet Propulsion Laboratory en Californie. Le laboratoire marseillais, lui, se distingue par sa double expertise.

« On a développé une technique unique de polissage de miroirs utilisée sur le télescope spatial Roman que la Nasa lancera en 2026 », poursuit la jeune femme. Ce savoir-faire a valu au LAM une nouvelle reconnaissance internationale et à Michel Marcos, le technicien responsable du polissage, le prix Cristal. Rattachée au CNRS, à Aix-Marseille Université et au Cnes, cette unité mixte de recherche regroupe 200 chercheurs, doctorants, post-doctorants, ingénieurs, techniciens et administratifs.

Le rêve d’une communauté

Mais le laboratoire est au cœur d’autres missions d’exploration spatiales majeures : Plato, le télescope spatial européen qui en 2026 cherchera des exoplanètes par la méthode des transits ; et le Extremely Large Telescope, un géant terrestre de 39 mètres en construction dans le désert d’Atacama au Chili à l’horizon 2030. La LAM y travaille sur deux instruments, Harmoni, pour analyser les atmosphères planétaires, et Mosaic pour étudier les galaxies lointaines.

Pour Élodie Choquet, l’objectif est clair : « Sur les exoplanètes, c’est chercher, trouver une planète qui ressemble à la Terre. C’est l’enjeu à l’horizon 2035-2040 : imager une photo d’une planète comme la Terre pour pouvoir en analyser la composition atmosphérique. C’est le rêve de notre communauté, parce que quand on pense Terre, on espère trouver des signes de signatures biologiques intéressantes. »