Une offre d’emploi a fait scandale au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique a diffusé un appel à candidatures pour un poste d’« administrateur du tribunal de la charia » – relative à la loi islamique qui impose des règles strictes aux musulmans. Le ministère du Travail et des Retraites a récemment publié cette offre directement sur sa plateforme Find a Job, rapportent The Telegraph et GB News. Avant de la supprimer face au tollé soulevé.
Cette offre d’emploi proposait un salaire annuel de 23 500 livres sterling dans un centre communautaire à Didsbury, près de Manchester, qui n’est pourtant pas affilié au ministère britannique. Plus surprenant encore, le candidat recherché devait être titulaire d’un… diplôme en droit de la charia. Il devait également avoir eu une expérience professionnelle au sein de tribunaux islamiques dans des pays musulmans. La personne recherchée aurait été chargée de gérer les tâches administratives du secrétariat du centre, notamment en coordonnant les services sociaux et les services de la charia.
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Une telle offre d’emploi, d’autant plus sur un site officiel, a fait bondir de nombreuses personnalités politiques issues de la droite britannique. « Notre pays et ses valeurs sont en train d’être détruits », a notamment dénoncé le chef de file du parti Reform UK, Nigel Farage, sur X.
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« La charia n’a pas sa place »
Le député indépendant Rupert Lowe a de son côté fait part de son « inquiétude et de son dégoût absolus » dans une lettre adressée à la secrétaire d’État au Travail et aux Retraites, Liz Kendall. Dans ce courrier, il a notamment accusé le gouvernement de « faciliter l’intégration d’un système juridique parallèle au Royaume-Uni », rappelant que « la charia n’a pas sa place en tant que cadre juridique reconnu » et qu’elle est « fondamentalement incompatible avec le droit britannique et notre mode de vie ».
Le parlementaire conservateur Peter Bedford a dit suspecter le gouvernement travailliste d’être « une fonction publique incontrôlable qui crée et met en œuvre des politiques contraires à l’autorité démocratique ».
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D’après une enquête du Times datant de 2024, 85 tribunaux islamiques seraient installés en Grande-Bretagne, pour rendre des décisions religieuses relatives au mariage et à la vie de famille des musulmans. Des instances informelles qui prétendraient se substituer au droit britannique.