Ce lundi, le parquet de Lille a ouvert une enquête pour «violence avec arme» après le jet de bidon d’un spectateur sur van der poel lors de Paris-Roubaix dimanche.
Une histoire qui prend de l’ampleur. Le parquet de Lille a confirmé lundi à l’AFP avoir ouvert une enquête pour «violence avec arme» après le jet de bidon dont a été victime dimanche le coureur cycliste néerlandais Mathieu van der Poel pendant Paris-Roubaix, qu’il a remporté.
Le parquet n’a cependant pas donné plus d’informations sur cette enquête à ce stade. Selon des médias belges, un homme de 28 ans se présentant comme l’auteur du jet de bidon s’est spontanément présenté à la police belge lundi, dans la province de Flandre occidentale. Il aurait exprimé des regrets. Le parquet de Flandre occidentale n’avait pas encore réagi aux sollicitations de l’AFP.
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L’homme était venu assister à la course avec un bus affrété par un fan-club belge d’un autre coureur, le Slovène Matej Mohoric de l’équipe Bahrain Victorious, selon un communiqué de ce groupe publié sur ses comptes Facebook et Instagram. La direction de ce groupe appelé «Matej Matjes» assure que l’homme en question n’est pas membre de leur fan-club, et qu’elle l’avait identifié et contacté dimanche soir pour lui dire de se présenter à la police. «Comme tout le monde, nous sommes dégoûtés par cet acte», a précisé ce club.
«C’est inacceptable. C’était un bidon plein, il pesait un demi-kilo et je roulais à 40 km/h. C’est comme recevoir une pierre dans la figure», avait déclaré Mathieu van der Poel après la course Paris-Roubaix. «Nous sommes soulagés que Mathieu soit indemne et nous confirmons qu’en tant qu’équipe, nous déposerons une plainte officielle contre l’auteur de cet acte» a réagi lundi l’équipe du coureur, Alpecin-Deceuninck, dans un communiqué, parlant d’un «incident dangereux et inacceptable».
Selon les images de télévision, le champion néerlandais a été visé semble-t-il délibérément par un spectateur qui lui a lancé un bidon à la figure dans le secteur pavé de Templeuve, à environ 33 kilomètres de l’arrivée à Roubaix. Van der Poel avait déjà été visé par des crachats sur d’autres courses.
«Ce qui s’est passé dimanche représente une escalade par rapport à de précédents incidents, Mathieu van der Poel n’étant pas la seule cible», a encore commenté lundi son équipe. «Le mauvais comportement de quelques individus» menace «la sécurité de nos coureurs, gâche le plaisir et l’image des vrais passionnés de cyclisme et détourne l’attention des performances sportives», a insisté Alpecin-Deceuninck, invitant toutes les parties prenantes à mettre en œuvre des mesures «proactives» pour empêcher les personnes «mal intentionnées» de s’infiltrer dans les courses cyclistes.