La double entrée dans les points de Stake Sauber à Spa aura été envisagée jusqu’à la fin de la course. Néanmoins, seul Gabriel Bortoleto a finalement franchi la ligne d’arrivée du GP de Belgique dans le top 10, pendant que Nico Hülkenberg terminait 12e. Un résultat un peu amer pour l’Allemand, au vu de sa dernière performance à Silverstone, qui l’avait vu monter sur le podium pour la première fois de sa carrière.

Après des qualifications loupées, où il n’avait décroché que la 14e place pendant que son voisin de garage passait en Q3, Hülkenberg a tenté le tout pour le tout dimanche. Imitant Lewis Hamilton, Pierre Gasly ou encore Fernando Alonso, le pilote Sauber a plongé dans les stands au 11e tour seulement, anticipant le passage aux pneus slicks alors que la pluie venait à peine de se stopper et que la piste était encore humide. 

Un pari risqué, mais qui a initialement payé. Hülkenberg s’est retrouvé en neuvième position, juste devant son coéquipier et derrière Liam Lawson, remontant de cinq positions d’un coup. Pourtant, ce deuxième relais ne s’est pas bien passé pour l’Allemand. Rapidement, Hülkenberg a commencé à faire des erreurs, à bloquer ses roues et à retenir Bortoleto, qui se trouvait sur un meilleur rythme. L’équipe a donc demandé à ce que les deux voitures échangent leur position. 

Je ne pense pas que j’aurais pu survivre [sans ce deuxième arrêt].

À partir de là, les choses ont empiré. Incapable de rester en piste avec ce train de gommes, Hülkenberg a été forcé de rentrer au stand une seconde fois, au 32e tour, pour chausser des nouveaux pneus mediums. Il est ressorti 15e, perdant tout l’avantage qu’il s’était construit en début de course. 

Nico Hülkenberg devant Pierre Gasly à Spa.

Nico Hülkenberg devant Pierre Gasly à Spa.

Photo de: Sam Bloxham / LAT Images via Getty Images

« Mes pneus avant commençaient à lâcher lors du premier relais [en slicks] », a expliqué le pilote. « Je commençais à bloquer l’avant, avec beaucoup de sous-virage, et je ne pense pas que j’aurais pu survivre et rester devant Pierre et tout ce groupe [sans ce deuxième arrêt]. »

« Surtout qu’on roulait avec plus d’appui aérodynamique alors qu’il [Gasly] était en configuration à faible appui. Dès qu’il serait entré dans mon sillage et qu’il se serait rapproché, j’aurais été une cible facile. C’est pour ça que j’ai demandé le deuxième arrêt, en espérant récupérer [les places perdues], ce qui évidemment n’a pas vraiment fonctionné. »

« Je n’ai pas réussi à faire durer mon premier relais en pneus mediums », a-t-il ajouté au micro de Sky Sports. « Ils n’ont tout simplement pas tenu. Je pense qu’on n’avait pas mis assez d’appui aéro, ou qu’on n’a pas pris la bonne décision au moment de passer aux slicks lors de l’arrêt aux stands. »

Pourtant, Hülkenberg a indiqué avoir cru au top 10 jusqu’à la fin : « On pensait avoir une chance, on ne sait jamais. Évidemment, le fait d’être coincé dans un train DRS n’a rien arrangé, mais à 15 tours de la fin, tu te dis que ce train va peut-être se disloquer, et qu’une fois que tu y arrives, ce sera différent… mais ce n’était pas le cas. Donc c’était juste une situation classique en course. »

Propos recueillis par Benjamin Vinel

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