Il pensait pouvoir se fondre
dans la masse et se murer dans le silence. Mais la vérité
ressurgit, brutale, quinze ans après
le suicide de Krisztina Rady. La justice vient de rouvrir
l’enquête, relançant un débat qu’on croyait clos. Et ce n’est pas
tout. Tandis que les projecteurs se braquent à nouveau sur
Bertrand Cantat, une révélation dérangeante
s’ajoute à longue liste de griefs.
Depuis plusieurs années,
l’ancien leader de
Noir Désir vit avec
sa compagne, de plusieurs années sa cadette. Très
jeune. Trop jeune ? Le malaise est d’autant plus grand que
cette dernière aurait été… dans le même lycée que
Milo,
son fils. Une information confirmée par plusieurs sources
locales à Paris Match, et qui réveille un profond malaise.
Cette proximité interroge, dérange, et jette une lumière froide sur
l’intimité du chanteur qui a déjà brisé tant de vies. Comme si
Bertrand Cantat continuait d’exercer son pouvoir de fascination,
même auprès des plus jeunes, malgré son passé
criminel.
Milo, l’ombre et le
trouble
Cette relation entre Bertrand
Cantat et sa jeune compagne fait d’autant plus de bruit qu’elle
implique directement son fils, Milo. Ce dernier
aurait fréquenté le même établissement que la jeune femme, à
Bordeaux. Une coïncidence ? Peut-être. Mais les
symboles, eux, ne mentent pas. Alors que
le frère d’Alice tente de se faire un nom dans la
musique, loin du poids du patronyme, son père s’affiche
sans gêne avec l’une de ses présumées camarade de classe. Une
provocation de plus ? Ou l’ultime preuve que ce pseudo dépressif
faussement rongé par la culpabilité n’a aucune limite ?
Le malaise est d’autant plus
profond que le musicien, malgré ses retranchements, continue de
générer des revenus grâce à ses anciens succès. Il
ne monte plus sur scène, mais reste actif via son groupe Detroit,
soutenu par des fans fidèles, parfois aveugles.
Pourtant, les voix féministes n’ont jamais cessé de crier à
l’indécence, à l’instar de
Lio, quitte à se crisper les masculinistes et autres décérébrés
du même acabit.
En 2018 déjà, ses concerts
étaient perturbés par des militantes dénonçant l’impunité d’un
homme jugé, mais jamais vraiment condamné par la société.
Aujourd’hui, sa nouvelle compagne rouvre la plaie.
Bertrand Cantat : des actes indélébiles
Tandis que Krisztina Rady
repose dans un petit cimetière de Moustey, sa voix continue de
résonner. Dans un enregistrement audio laissé à ses parents, elle
évoquait sa peur, sa solitude, son désespoir.
« Avec Bertrand dans un état aussi grave, on peut à
peine respirer« , confiait-elle. Ce cri n’a jamais été
entendu. Classée sans suite, la plainte n’a pas abouti. Il aura
fallu
un documentaire choc sur Netflix, des témoignages
glaçants, et la ténacité d’une avocate pour que l’enquête
soit enfin rouverte. Il ne s’agit pas de vengeance. Mais de
justice. Et de mémoire.
Car dans
l’affaire Cantat, ce ne sont pas les dates qui comptent, mais
les silences. Et ils sont nombreux. Autour de Krisztina Rady.
Autour de
Marie Trintignant, morte sous les coups de son
compagnon. Autour d’Alice, leur fille, qui a préféré
ajouter le nom de sa mère à son état civil. Autour de Milo, qui
avance dans l’ombre d’un père omniprésent, parfois gênant. Et
autour de cette compagne, si jeune, si effacée,
dont l’histoire est déjà teintée de soupçons. Peut-on vraiment
parler d’amour, quand les rapports de domination sont si évidents ?
Face à cette chronique d’un malaise annoncé, une seule certitude :
le féminisme n’oubliera pas. Et ne pardonnera pas.