« Jusqu’à présent, les services ont confirmé six décès. Parmi les morts figure un enfant, un garçon de six ans », a annoncé le chef de l’administration militaire de la capitale, Timour Tkatchenko sur Telegram, précisant que l’attaque russe avait visé au total 27 endroits de la capitale ukrainienne ce jeudi.

« Cette nuit, l’ennemi a attaqué la capitale avec des missiles et des drones », a écrit lui aussi sur Telegram le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko, dénonçant « un nouveau crime de guerre ».

« L’un des missiles a touché un immeuble résidentiel : une partie entière a été détruite », a-t-il ajouté, précisant que deux survivants avaient été extraits des décombres.

Évoquant « un matin horrible à Kiev », où « des bâtiments résidentiels ont été détruits et des écoles et hôpitaux endommagés », le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiha a estimé pour sa part qu’il était « temps de mettre la pression maximale sur Moscou », sur le réseau social X.

Un vote crucial au Parlement

« Le président Trump a été très généreux et très patient avec Poutine, essayant de trouver une solution », a-t-il poursuivi. « Il est temps de synchroniser toutes les mesures de sanctions. Il est temps d’imposer la paix par la force » alors que le président russe « ne cherche qu’à détruire et tuer ».

Jeudi matin, l’armée russe a affirmé avoir conquis la ville de Tchassiv Iar, important bastion de l’armée ukrainienne dans la région de Donetsk, dans l’Est de l’Ukraine.

La ville de Tchassiv Iar, au cœur des combats depuis des mois, « a été libérée » par les forces russes, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

La nouvelle vague de frappes nocturnes contre Kiev est intervenue à quelques heures d’un vote crucial au Parlement pour revenir sur une loi très critiquée révoquant l’indépendance d’instances de lutte contre la corruption.

Cette loi votée le 22 juillet prévoyait de placer l’agence nationale anticorruption (le NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (le SAP) directement sous la tutelle du procureur général, lui-même nommé par le chef de l’État.

Décriée par la société civile et l’Union européenne, la loi ainsi adoptée avait provoqué les premières manifestations d’ampleur en Ukraine depuis le début de l’invasion russe en 2022 – des centaines de personnes étaient encore rassemblées mercredi soir à Kiev, peu avant les bombardements.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a finalement proposé un nouveau projet de loi rétablissant l’indépendance des agences concernées, que les élus doivent examiner jeudi.